Grève ESAT l’Ebène : « licenciée pour avoir mangé du chocolat et emporté de la nourriture ... »
Les salariés de l'ESAT l'Ebène en grève illimitée. Depuis deux jours, les employés ont cessé leurs activités, en soutien à une collègue licenciée fin janvier pour faute grave. D’autres points sont revendiqués.
Cette employée de 62 ans travaillait dans cette association qui œuvre pour l’insertion sociale et professionnelle des adultes handicapés depuis plus de 30 ans. Il lui est reproché d’avoir consommé du chocolat et emporté de la nourriture lors d'un événement organisé avec la CTG.
Une décision vécue comme une injustice
Les salariés grévistes estimes qu’il s’agit d’un licenciement abusif. « C’est une aberration de licencier une dame de 62 ans parce qu’elle aurait mangé du chocolat offert par la CTG et pris des restes de repas », dénonce Jean-Marc Mémouthé, délégué syndical UTG pour l'association l'Ebène. « D’ailleurs, si cette dame se sert en nourriture c’est qu’il faut se poser des questions. Comment après 30 ans de services, peut-on avoir un salaire de 1 300 euros ? », ajoute-t-il. Selon les grévistes la direction lui aurait versé une indemnité de 25 000 euros.
Pas de formations, pas de primes exceptionnelles
D’autres revendications viennent se greffer au licenciement. Les grévistes déplorent que les cadres et dirigeants de l’association progressent sans que les employés puissent eux aussi bénéficier d’une évolution de carrière. En plus d'une justice pour leur collègue, les salariés de l'Ebène ont d'autres revendications explique Jean-Marc Mémouthé, délégué syndical UTG pour l'association l'Ebène. Ils souhaitent bénéficier de plan de formation. Pourtant l’Ebène cotise auprès d’un organisme pour financer des formations selon le délégué syndical UTG.
De plus, la prime exceptionnelle exonérée proposée par le président Emmanuel Macron leur est passée sous le nez. « Nous estimons que nous méritons cette prime. Nous travaillons week-end et jours fériés », affirme Jean-Marc Mémouthé. Pour rappel, la prime exceptionnelle du pouvoir d’achat annoncée par le chef de l’Etat est facultative.
Les salariés occupent les locaux de l'ESAT Ebène 24/24h. Ils sont bien décidés à rester en grève tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause. Des négociations sont prévues aujourd'hui à 15h avec les grévistes.