La grève des contrôleurs aériens à l'aéroport Félix-Eboué se poursuit aujourd'hui, elle a commencé ce mardi. Elle doit durer jusqu'à mardi prochain.
Le syndicat Unsa-ICNA proteste contre les réductions d'effectifs. Les contrôleurs ne sont que 14, alors qu'ils devraient être 25 pour assurer pleinement leurs missions. Cette situation s'explique par le fait que personne ne postule pour la Guyane. Des affectations qui se font sur la base du volontariat.
Selon Nicolas Ratto, représentant syndical de l’Unsa-ICNA, "il n'est plus possible pour nous d'assurer l'ensemble de leurs missions."
il rajoute que "cela représente une souffrance humaine, on n'en peut plus, nous sommes exténués"
Tour de contrôle aérien de l'Aéroport Félix Eboué. Photo : Antilles spotting
Les contrôleurs aériens doivent gérer le trafic aérien en Guyane, mais aussi une immense zone de 2 millions de kilomètres carrés. Il ne s'agit pas uniquement des vols atterrissant en Guyane mais aussi des vols, aller-retour, d'Amérique du Sud vers l'Europe, les États-Unis et l'Afrique. Ces différents trafics doivent être surveillés 24/24h, ils doivent fournir des informations ou porter assistance en permanence.
De plus, les contrôleurs aériens doivent gérer tous les déplacements en Guyane. Ce sont les vols d'Air Guyane vers les communes mais aussi les vols d’hélicoptères pour les trafics d'orpaillage ou les missions scientifiques.
Des négociations ont eu lieu lundi et hier avec la DGAC, la Direction Générale de l'Aviation Civile, mais elles n'ont rien donné. Les grévistes demandent une réorganisation du temps de travail afin de partager leurs missions avec les tours de contrôle des pays limitrophes mais sans succès pour l'instant.
Au niveau du trafic aérien, pas d'annulation de vols, mais des retards sont à prévoir.
