Une situation financière des collectivités aux Antilles-Guyane en progrès mais encore fragile
Selon Pierre Grimaud, président de la CRC en Guadeloupe, les collectivités locales des Antilles-Guyane ont enregistré des avancées significatives. Fin 2019, 26 communes, dont 8 de plus de 10 000 habitants, étaient sous plan de redressement. À la fin de 2023, 12 d’entre elles avaient rétabli leurs équilibres financiers. Malgré ces progrès, certaines collectivités continuent de faire face à des difficultés structurelles.
Focus sur la Guyane : une gestion contrastée entre la CTG et le PNRG
La Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) présente une situation financière globalement satisfaisante pour la période 2016-2021. Sa capacité d’autofinancement s’est redressée et ses investissements sont cofinancés par l’État et l’Union européenne. Cependant, des défis subsistent, notamment la progression rapide des charges de personnel (+21,9 % des rémunérations) et des délais de paiement importants, comme en témoignent les 22,4 M€ de factures impayées en février 2022.
Le Parc Naturel Régional de Guyane (PNRG), en revanche, révèle des faiblesses profondes. Créé en 2002, ce syndicat mixte, qui couvre 627 000 hectares et regroupe 24 000 habitants, peine à répondre aux critères de labellisation des parcs régionaux naturels. La charte territoriale actuelle ne répond pas aux enjeux identifiés, et les collectivités impliquées montrent un engagement insuffisant. De plus, seule une des 12 recommandations émises par la CRC en 2016 a été mise en œuvre intégralement, reflétant un manque de progrès.
Vers un avenir plus résilient : des pistes d’amélioration
Le rapport de la CRC appelle à une meilleure gouvernance, notamment pour le PNRG, avec une révision de la charte territoriale et une organisation plus cohérente. Pour la CTG, l’amélioration passe par un contrôle accru des effectifs et des dépenses de personnel. Ces mesures visent à renforcer la durabilité financière et l’impact des collectivités sur leurs territoires.
En conclusion, le rapport met en lumière des progrès notables dans la gestion des collectivités locales des Antilles-Guyane tout en appelant à des réformes structurelles pour consolider ces avancées et garantir une gestion plus efficace à l’avenir.