Marie-Laure Phinéra-Horth, membre de la Commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France
« Cette commission d'enquête permettra de déterminer la véritable ampleur de ce phénomène, la place du narcotrafic dans l'écosystème de la criminalité, et de proposer un ensemble de mesures destiné à lutter contre ces trafics », a expliqué le président du groupe LR Bruno Retailleau, qui va présider cette commission, dans un communiqué.
Cette commission d'enquête relève du « droit de tirage » de LR, qui permet à chaque groupe parlementaire de lancer une commission d'enquête par session parlementaire. Son lancement a été acté mardi 31 octobre lors d'une conférence des présidents au Sénat. Les membres de la commission d'enquête ont été désignés par la Haute assemblée le 8 novembre.
Territoire particulièrement touché par le trafic de drogue, la Guyane y sera représentée par sa sénatrice Marie-Laure Phinéra-Horth :
« Nous devons tout mettre en œuvre pour préserver notre jeunesse et leur offrir d’autres perspectives. La Guyane doit cesser d’être une plaque tournante dans le trafic de cocaïne. J’entends profiter de cet espace de travail pour faire émerger de nouvelles solutions »
Les pouvoirs d'une commission d'enquête sont importants, avec des moyens d'investigation élargis : les personnes qu'elle souhaite auditionner sont notamment tenues de répondre à la convocation et de prêter serment. Plusieurs commissions d'enquête sénatoriales ont eu un retentissement non négligeable ces dernières années, sur l'affaire Benalla, le Fonds Marianne ou encore les cabinets de conseil.
La conférence des présidents a également prévu de conférer pour une durée de six mois les pouvoirs d'une commission d'enquête à la commission des Lois du Sénat, dans le cadre de la mission d'information sur les émeutes survenues durant l'été après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre. Celle-ci a démarré ses auditions la semaine dernière.