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Exploitation d’hydrocarbures en Guyane : un débat relancé par Manuel Valls

Au Sénat, le ministre des Outre-mer s'est dit prêt à réexaminer la loi Hulot, qui interdit l'exploitation des hydrocarbures en France, y compris en Outre-mer, soulignant l'essor pétrolier de pays voisins comme le Brésil et le Suriname et le potentiel économique face à des réticences au sein même du gouvernement et des ONG environnementales. Photo : Jody Amiet / AFP

  • Par: adminradio
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Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, a comparé l'investissement massif de Total au Suriname, déplorant que « le seul territoire où ce débat ne pourrait avoir lieu, c'est la France ». Tout en préconisant une approche respectueuse de l'écosystème guyanais, il a mis en avant les opportunités économiques que pourrait offrir l'exploitation des ressources naturelles locales.

Les parlementaires Guyanais, Davy Rimane et Georges Patient favorables à l’idée 

Le député guyanais Davy Rimane a soutenu cette initiative, soulignant que l'exploitation des hydrocarbures pourrait en partie aider la Guyane à surmonter ses difficultés économiques. « Ce n'est pas la seule solution, mais cela pourrait potentiellement aider », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d'une réflexion collective sur la gestion et les retombées économiques de cette activité.

Il a aussi rappelé les défis démographiques auxquels la Guyane devra faire face dans les prochaines décennies : « D'ici 25 ans, la population de la Guyane devrait doubler. Est-ce que le territoire est prêt pour cela ? La réponse est non. » Pour lui, il est essentiel que les Guyanais prennent en main leur avenir et définissent une stratégie adaptée à leurs besoins.

Le sénateur Georges Patient a, lui aussi, plaidé pour une plus grande liberté d'exploitation des ressources locales, critiquant les contraintes administratives qui pèsent sur des secteurs comme l'orpaillage légal. « Il faut trouver des possibilités de développement endogène en Guyane. Car nous sommes un territoire en croissance démographique et en développement, contrairement à l'Hexagone », a-t-il affirmé.

Une opposition portée par les ONG et la ministre de la Transition écologique

Cependant, l'ouverture de ce débat suscite des réticences. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et plusieurs ONG rappellent les engagements internationaux de la France signés en matière d'environnement et les risques découlant de l'exploitation des hydrocarbures.

Photo : Jody Amiet / AFP