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Accords de Guyane : le collectif claque la porte

  • Par: abehary
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La ministre des Outremer, Annick Giradin a présidé ce mardi 18 juillet, le comité local de suivi des Accords de Guyane.

Après un premier bilan à la mi-juillet, Annick Giradin est venue rendre compte aux guyanais de l’avancement des engagements de l’État. Il s’agissait de présenter ce qui a été fait dans le cadre du Plan d’Urgence Guyane, d’un montant de plus de 1 milliard d’euro. La ministre a souhaité également  parler de l’avenir de la Guyane. Cette réunion a débuté aux alentours de 15h avec le préfet, les élus, les personnalités de la société civile et les responsables des différents collectifs citoyens. C’est 74 personnes qui étaient installées sous le carbet de la préfecture.
Une heure après, un vrai retournement de situation, la délégation du collectif « Pou Lagwiyann Dékolé » quitte la réunion.
A la sortie de la préfecture, les membres du collectif estiment que rien n’a évolué depuis leur dernière rencontre.
Membres du collectif Pou Lagwiyann Dékolé devant la préfecture de Guyane
« Quelque soit les déclarations des uns et des autres, on ne va pas laisser un jeu de dupe s’installer avec les guyanais, on a coopéré et à nos jours rien du tout » s’insurge Dimitri Guard, membre du collectif « Pou Lagwiyann Dékolé » « On assiste à une grande messe avec quelques annonces, mais en ce qui concerne les Accords de Guyane, rien. Nous sommes très déçus de cette réunion. On nous a remis un document avec quasiment les mêmes documents que l’on nous a donné au mois de Juillet ». Précise Davy Rimane, porte-parole du collectif Pou Lagwiyann Dékolé. Le collectif prépare l’arrivée d’Emmanuel Macron, le président de la République qui est attendu le mois prochain pour l’ouverture des assises de l’Outremer. José Achille et Mickael Mancé, de l'association "Les Grands Frères" A ce comité de suivi, étaient présents, Olivier Goudet, président de l’association « Trop Violans » et aussi Mickael Mancé, le président  de l’association « les Grands Frères ». « Ce genre de réunion c’est bien, mais il faudra agir. Les infrastructures nous les auront d’ici 10 ans ? A quel moment va-t-on ressentir les effets dans le département ? » S’interroge Mickael Mancé.      
Au bout de 3h d’entretien, la ministre des Outremer a estimé que le débat a été « constructif ».
Annick Girardin, préside le comité local de suivi des Accords de Guyane
« Il y a des réponses précises qui ont été données et chiffrées dans plusieurs domaines les choses avances, bien sûr que c’est toujours trop long quand on attend depuis 15 ans, mais on est au rendez-vous de l’action » précise Annick Girardin, ministre des Outremer Selon la ministre, un débat de "sens" peut être affiné durant les assises de l'Outremer.
Du coté des élus, certains regrettent le départ des  membres du collectif
Gabrielle Serville, député de Guyane, Rodolphe Alexandre, président de la CTG. David Richet, Président de l'association des maires de Guyane
« C’est leur choix de quitter la salle, je respecte leur choix. Maintenant je pense qu’il faut qu’on continu le travail ensemble et qu’on ne se disperse pas ». Selon David Richet, président de l’association des maires. Gabriel Serville, député de la 1ère circonscription de Guyane « regrette » le départ du collectif il ajoute que la ministre « est venue entendre les préconisations des uns et des autres par rapport au contenu de l’accord, chacun a pu s’exprimer maintenant je ne peux que regretter le départ de certains membre du collectif » Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité Territoriale de Guyane déplore également ce coup de théâtre. « Il faut qu’on arrête les forfanteries, la ministre est venue acter sur les 1milliard qui passeront au mois de novembre en projet de loi de finance, il faut que chacun assume ses responsabilités. » La ministre des Outremer a précisé être très « préoccupée » par l’ouragan Maria qui avance sur la Martinique et la Guadeloupe. Malgré tout,  Annick Girardin devra rencontrer les marins pêcheurs guyanais avant son départ vers Paris.