Inventaire de la faune marine
Durant plusieurs semaines, une étude a été menée au large de la Guyane.
Elle s’inscrit dans le cadre du projet REMMOA qui consiste à REcenser des Mammifères Marins et autres mégafaunes pélagiques par Observation Aérienne. L’étude s’est achevée samedi dernier et les résultats ont été présentés ce mercredi à la GEPOG (Groupe d’Etude et de Protection des Oiseaux de la Guyane).
C’est la deuxième fois que cette étude est menée en Guyane, la dernière date de 2008. De cette étude en ressort, la présence d’une petite espèce de dauphin de Guyane le long des côtes, une abondance de raies manta, des grands dauphins et des baleines à bec au large. Ces baleines mesurent entre 5 et 10 m de long, elles sont particulièrement mal connues et vivent sur les grands fonds, loin de la côte. Ce sont des animaux qui sont sensibles à la pollution acoustique comme celle qui est diffusées lors des prospections sismiques. Dauphin de Guyane
Les recherches ont été menées par Vincent Rideau, responsable de l’observatoire Pelagis en charge du programme REMMOA, pour lui il est important d’informer la population sur la faune marine :
« Ces campagnes ont été réalisées dans plusieurs régions du monde et à chaque fois on tient à présenter au public et aux autorités »
Le recensement s’est déroulé par avion. L’avion permet une observation plus rapide, il permet de couvrir des grandes distances en peu de temps. L’étude s’est faite durant une période où il y a moins de vent donc moins de vagues pour avoir une meilleure visibilité.
Présentation de l'étude de la faune marine par Vincent Rideau, responsable de l’observatoire Pelagis en charge du programme REMMOA dans les nouveaux locaux de la GEPOG à Attila Cabassou.L'objectif général est d'avoir une cartographie de la faune marine dans toutes les zones tropicales marines françaises. Les résultats de l’étude serviront à prendre des décisions de gestion. Par exemple identifier une zone qui doit être amenée à devenir un parc naturel marin ou donner des accords liés aux activités humaines comme la pêche, le trafic maritime, la prospection pétrolière. Ca permet de donner des conseils sur des activités à éviter de sorte à minimiser l'impact sans pour autant les interdire. « Nous en tant que scientifiques, on ne va pas dire qu’il faut interdire ceci ou cela mais au moins on apporte des éléments scientifiques et ils permettent de contribuer aux réflexions et aux choix. » rajoute Vincent Rideau, responsable de l’observatoire Pelagis en charge du programme REMMOA.