Vol de masques au CSG : Un agent de sécurité mis en cause et placé sous contrôle judiciaire
En mars 2020, la gendarmerie de Kourou a été saisie du vol de 33 000 masques chirurgicaux entreposés dans un bâtiment sécurisé du Centre spatial guyanais. Ces masques faisaient partie d'un stock réalisé en 2011 dans la perspective d'une pandémie virale.
La brigade territoriale de Kourou est en charge de la poursuite des investigations en co-saisine avec le brigade des recherches de Kourou. « Les nombreux actes d'enquête réalisés ont permis d'orienter les investigations vers un agent de sécurité d'une société en charge du gardiennage et de la surveillance des locaux du Centre spatial guyanais », précise le parquet.
L'exploitation des images de vidéo-surveillance révèle que l'agent est sorti à plusieurs reprises entre le 10 et le 20 mars de la zone de surveillance où il était affecté pour se rendre dans la zone dans laquelle se trouvaient entreposés les masques. Elles permettent par ailleurs de constater des masses suspectes à l'intérieur du véhicule avec lequel il circule dans l'enceinte du CSG. « Il apparaît enfin qu'une caméra a été déviée volontairement de son axe pour éviter que l'auteur des faits ne soit filmé », ajoute, le procureur de la république, Samuel Finielz.
Ces investigations ont conduit à l'interpellation et au placement en garde à vue de l'agent de sécurité le 05 mai. « Il reconnaît les faits qui lui sont reprochés et précise avoir dérobé les masques au cours de 4 nuits pendant lesquelles il était de service ». Il ajoute en avoir « donné à des membres de sa famille et les avoir revendu ». Plusieurs perquisitions ont été menées par les enquêteurs et ont permis de saisir plusieurs centaines de masques correspondant à ceux dérobés. Ils seront restitués au Centre spatial guyanais.
Le mis en cause a été déféré ce matin (7 mai) au parquet et sa été présenté devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate pour les faits de vol dans un local d'entrepôt en y pénétrant par ruse. L'audience a été renvoyée au 26 mai 2020. En attendant l'agent de sécurité est placé sous contrôle judiciaire.