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Une cité judiciaire dans l’ouest de la Guyane d’ici 2027

C’est un projet issu des Accords de Guyane de 2017. D’ici à 2027, à Saint-Laurent du Maroni, un site unique accueillera à la fois un centre pénitentiaire, un tribunal judiciaire, une antenne du service pénitentiaire d’insertion et de probation et des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse. Ce type de site unique sur le territoire national comprend également des espaces communs pour répondre aux besoins de formation. Les détails avec Outremers 360.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, qui s’est rendu en Guyane en octobre 2022 a annoncé ses priorités en Outremer :

« L’amélioration de la situation de la justice dans nos Outre-mer est pour moi une priorité, ce projet exceptionnel en est la preuve indiscutable. Je suis heureux de le voir avancer concrètement car il s’agit d’une étape décisive pour l’avenir de la justice en Guyane. Cette opération unique en son genre permettra à la fois plus de proximité et un meilleur accueil pour les justiciables, plus de sécurité et de meilleures conditions de travail pour nos agents pénitentiaires et une amélioration des conditions de détention ».

Le centre pénitentiaire de l'Ouest permettra notamment de mettre fin à la surpopulation de l’établissement pénitentiaire de Rémire-Montjoly et de rapprocher le service public de la justice des citoyens de l’Ouest guyanais par la création d’un tribunal judiciaire de plein exercice. Pour rappel, le choix du site du projet a été décidé en 2018, la procédure de passation du marché de performance comprenant la conception, la réalisation et l’exploitation-maintenance en 2020-2023, pour une livraison prévue en 2027.

Pour le ministère, “la cité du ministère de la Justice de Saint-Laurent du Maroni constituera également l’un des éléments emblématiques du projet d’aménagement du secteur Margot, qui fait partie de l’opération d’intérêt national (OIN) de la Guyane. Située en entrée de la ville de Saint-Laurent du Maroni, l’implantation affirmera la place de la Justice dans la cité et jouera un rôle majeur pour l’aménagement et le développement à moyen et long terme de la ville. “

Les exigences du cahier des charges de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ) sont issues d’une programmation ambitieuse, tant sur le plan fonctionnel que technique et environnemental, ajoute le ministère : 

« Le lauréat a réussi à apporter une réponse claire aux enjeux d’insertions urbaine, paysagère et architecturale du projet dans le site, ainsi qu’à la gestion des nombreux flux qui circuleront sur la cité, offrant à terme le meilleur accueil possible des justiciables, des auxiliaires de justice et du public. »

Dans le cadre du programme, l’APIJ a choisi dès le départ de prendre en compte la nécessaire adaptation au climat guyanais. Ainsi, le projet est pensé pour limiter la consommation d’énergie grâce à une conception bioclimatique, indique l’agence :

« Le recours aux énergies renouvelables y est prépondérant : 50% de la consommation électrique du site sera assurée par des panneaux photovoltaïques ; 80% de la production d’eau chaude sanitaire sera assurée par des énergies renouvelables ».

Par ailleurs le contrat associe le prestataire chargé de l’exploitation et de la maintenance future des bâtiments dès leur conception, cette disposition étant le gage d’une bonne exploitation et préservation des ouvrages et des équipements.

Le projet a été mené en étroite collaboration avec les services de la commune de Saint-Laurent du Maroni, de la Préfecture et de l’Etablissement public foncier et d’aménagement de la Guyane, dans le but de contribuer également au développement du territoire ouest-guyanais. Outre l’ensemble des services déconcentrés du ministère de la Justice, « la cité accueillera une cellule socio-économique, dispositif spécifique à ce territoire et dédié notamment au recrutement local et à l’insertion par l’activité économique », précise l’institution.