Trafic de cocaïne : « Mon but, c’était d’acheter un camion », explique Ferdinand Boisrond après ses aveux
Devant les juges de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers (Maine-et-Loire), l’ancien élu de l’ouest reconnaît son implication des trafics de stupéfiants entre la Guyane et l’Hexagone. Il est maintenu en détention.
« J’ai toujours résisté à ça »
Ferdinand Boisrond, 38 ans, reconnaît ainsi qu’il a fini par céder. Il tente de s’expliquer par la tentation de l’argent facile notamment avec les trafiquants du Suriname. Toujours selon Ouest-France, se rapprocher des trafics de drogue est aussi justifié par les difficultés rencontrées dans son entreprise de transport qui a été liquidée :
« Mon but, c’était d’acheter un camion. Pour pouvoir bénéficier des aides, il faut un apport personnel […] Le Suriname, c’est juste à un kilomètre de la frontière. Quand on prend contact avec les trafiquants du Suriname, ça devient dangereux. J’ai donné des éléments, mais il y a des choses que je ne peux pas dire. Ma famille vit sur place. Moi, j’habite là-bas. On est systématiquement en danger. Vous, vous êtes loin de cette réalité »
Quel-est son niveau d’implication dans le trafic de stup ?
« Il est certain qu’il tient un rôle majeur », soutient l’avocat général Loïs Raschel, en ajoutant qu’ « il est important de le maintenir en détention pour comprendre le rôle de chacun des membres de sa famille », relate Ouest-France. Dans cette affaire 19 personnes sont mises en examen, dont 17 en détention provisoire.