Le meurtrier présumé d'Arnaud Blanc transféré en Martinique d'ici la fin de semaine
Il s'agit en effet d'un jeune de 20 ans, Léonardo appelé Pitiboy, d'origine brésilienne qui a avoué son implication dans la fusillade survenue le 25 mars à Dorlin dans la commune de Maripasoula. Arnaud Blanc, 35 ans, avait perdu la vie lors de cette opération de lutte contre l’orpaillage clandestin. L'homme a expliqué aux autorités craindre pour sa vie dans la forêt… et a demandé la vie sauve en échange de sa reddition. A ce stade, aucune précision n'est donnée sur le rôle précis que le garimpeiro a joué dans la fusillade. L'enquête désormais pilotée par la JIRS, la juridiction interrégionale spécialisée va se poursuivre.
Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France explique pourquoi la JIRS s'est-elle saisie de ce dossier :
« Il s'agit d'une procédure qui touche à des faits complexes de criminalité organisée. Ces critères ont justifié que la JIRS de Fort-de-France exerce sa compétence comme l'indique le code pénal et prenne l'affaire. Il y a d'abord l'ouverture d’une information judiciaire, un juge d'instruction va être saisi. L'idée de la saisine de la JIRS n'est pas une déviance contre nos collègues de Cayenne mais la volonté que la justice dans son ensemble mette tous les moyens pour élucider cette affaire ».
Près d’une semaine après la fusillade, un individu s'est signalé et a demandé à se rendre. Le mandat d'arrêt a été mis en exécution donc il a été présenté à un juge des libertés et de la détention de Cayenne. Le parquet de Fort-de-France, est revenue sur la suite qui sera donnée à l'enquête :
« Probablement, mise en examen de cette personne par un juge d'instruction, poursuite des investigations sur le détail de cette épisode abominable et la manière dont cela s'est passé, quelles étaient les personnes présentes ? Quels ont été les tirs échangés ?»
Une avancée dans l'enquête qui apporte forcément un peu de réconfort à la famille du militaire. La Gendarmerie a mis les moyens indispensables pour faire aboutir l'enquête vite. « Nous avions à cœur en prenant cette affaire à Fort-de-France à ne pas avoir de rupture dans la continuité de l'enquête. Ce sont les enquêteurs de Guyane qui vont continuer à travailler mais sous le contrôle de magistrats instructeurs de la juridiction interrégionale spécialisée, qui sont équipés pour faire des enquêtes plus lourdes avec moins de dossiers que leurs collègues qui font du droit commun à Cayenne. », a ajouté la procureure.
Le transfert du suspect vers la Martinique devrait être effectué d'ici la fin de la semaine. Pour l’instant, il n’est pas mis en examen. Il devrait être présenté au juge d’instruction et éventuellement mis en examen pour meurtre en bande organisée.