Grande inquiétude des voisins de l’homme accusé dans l'affaire de pédopornographie
Une pétition est lancée par les riverains d'un quartier où habite un homme mis en cause dans une affaire de pédopornographie.
Pour rappel, à la mi-janvier, un fonctionnaire résidant à Rémire-Montjoly avait été arrêté et mis en examen pour détention d’images pédopornographiques, puis placé en détention provisoire. Le fonctionnaire soupçonné de détention et de diffusion d'images pédopornographiques, soit près de 530 000 fichiers et de 440 vidéos a fait appel de la décision de son placement en détention, au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. Fin janvier, il a ainsi été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il est donc retourné à son domicile.
Depuis, ses voisins sont inquiets, et l'un d'entre eux, Hugues Michel, a lancé une pétition qui sera remise demain, jeudi 29 février, au procureur de la République, Eric Vaillant. Cet enseignant, père d'une fille de 8 ans, demande à ce que cet homme soit éloigné de ce quartier familial, dans lequel se trouvent de nombreux enfants. « Il aurait fallu qu’il reste en détention préventive jusqu’à ce que l’instruction se termine. Ou alors qu’il soit placé dans une résidence surveillée, dans un endroit où il n’y a pas d’enfant. Il n’est pas normal qu’il ait été libéré. Cette personne est considérée encore comme innocente puisqu’elle n’a pas encore été jugée, ça on ne le nie pas. Mais cette personne sans contrainte a pleinement reconnu les faits donc on est en droit de s’inquiéter puisqu’elle présente un potentiel danger », affirme-t-il.
L’homme mis en cause dans cette affaire de pédopornographie était un ami de la famille Michel, « c’est quelqu’un qu’on invitait à diner. Il est venu plusieurs fois à la maison. Il a été invité à l’anniversaire de ma fille. On ne s’y attendait pas. C’est un vrai choc », précise Huges Michel. Il affirme que désormais, il ne sent plus en sécurité. « Il a fallu que les familles expliquent à leurs enfants la situation. Ma fille qui était attachée à cette personne a commencé à comprendre et mesurer qui il était. Elle s’est réveillée dans la nuit en se demandant s’il allait lui faire du mal. Du coup, elle est suivie par un psychologue. S’il était resté en prison, on se sentirait davantage protégé » affirme Hugues Michel.
D'après Hugues Michel, l'une des habitantes du quartier est assistante maternelle et cette situation pourrait nuire à son activité. Si rien n'est fait, il envisage de porter plainte contre l'Etat pour préjudice psychologique.
La pétition a recueilli pour l'instant une quarantaine de signatures. Elle sera également envoyée au député Gabriel Serville, pour lui demander de faire évoluer la loi. Hugues Michel souhaite notamment que les riverains soient informés lorsqu'un délinquant sexuel habite près de chez eux, comme c'est le cas aux Etats-Unis par exemple.
Rappelons que l'affaire est toujours en cours, et que cet homme mis en cause n'a pas été condamné, il bénéficie donc de la présomption d'innocence.
(Image d'archive d'illustration en Une)