Le “bouchon solidaire”, un changement contraignant mais nécessaire pour Dilo

Une transition complexe mais essentielle pour se conformer à la réglementation européenne qui a bénéficié d’un an de délai pour s’adapter à la norme. Chaque année, l'usine réalise une maintenance de courte durée pour remettre à niveau ses machines.
© A.Behary LS / Radio Péyi
Cependant, cette année, l'opération est bien plus longue et complexe en raison de la mise en conformité avec la nouvelle réglementation européenne sur les bouchons solidaires. Stéphano Kana, responsable commercial et logistique de Dilo, explique les défis liés à cette transition :
« On met en place une maintenance de courte durée d'environ moins d'une semaine. La particularité de cette année, c'est qu’elle est beaucoup plus longue que prévue en raison du changement de bouchon. L'obligation de passer au bouchon solidaire a nécessité des ajustements techniques importants, impactant plusieurs machines de production »
Un petit changement nécessitant un lourd investissement
La mise en place du bouchon attaché implique des changements techniques significatifs. Selon Stéphano Kana, ce n’est pas simplement une question de changer le type de bouchon :
« Cela nécessite beaucoup de changements au niveau de différentes machines, notamment la machine qui souffle la bouteille, celle qui la remplit, et celle qui met le bouchon, ».
La production a ainsi dû adapter les préformes (les futures bouteilles) et les bouchons, qui sont désormais plus courts, nécessitant des modifications importantes sur les machines existantes. Les bouteilles pèseront 0,5g de moins.
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Un projet de cette ampleur a demandé un an de préparation, la fabrication de pièces spécifiques pour chaque étape de production et un investissement de 500 000 euros. Cet investissement est inclu dans un projet de développement global de l’entreprise implanté depuis 20 ans, explique Georges Euzet, directeur d’exploitation à Dilo :
« Après l’obtention du permis de conduire, nous entamerons des travaux d’extension. Cela permettra de mettre en service une deuxième ligne de production soit passer de 6 000 bouteilles par an à 24 000. On pourra répondre plus facilement à la commande publique quand il s’agit de fournir de nombreuses bouteilles d’eau comme lors des périodes de sécheresses les deux précédentes années. Tout cela, en continuant à en fournir à nos distributeurs habituels »
Des stocks réduits mais un retour à la normale rapide
Cette transition technique a eu pour conséquence une réduction temporaire des stocks. Cependant, Dilo assure qu'il n'y aura pas de rupture massive. L’usine prévoit de reprendre la production dès le début du mois d’avril, après avoir anticipé cette phase de transition en constituant un stock de sécurité pour ses partenaires.