Les carbets traditionnels du centre amérindien Kalawachi de Kourou soutenus par le Loto du Patrimoine

Ce dispositif, financé grâce aux ventes des jeux à gratter et aux tirages dédiés du Loto du Patrimoine, vise à contribuer à la restauration et à la préservation de lieux emblématiques sur tout le territoire national. Au total, 102 sites ont été sélectionnés, un par département.
Une fierté pour l’association Kalawachi
Pour Marie-Pierre Alberton, cofondatrice et secrétaire générale de l’association Kalawachi, cette annonce est une véritable reconnaissance :
« Notre réaction, ça a été la joie, la fierté. C’est une reconnaissance du travail que nous accomplissons depuis près de vingt ans pour faire vivre et valoriser le patrimoine culturel et architectural de la mer indiale. L’idée, c’est d’obtenir des financements grâce au Loto du Patrimoine, mais aussi de mobiliser d’autres bailleurs pour compléter les fonds nécessaires à la réhabilitation globale du centre. »
Depuis janvier déjà, l’association a reçu un premier soutien à travers un appel à projets, et espère que la labellisation par la Mission Patrimoine viendra renforcer cette dynamique.
© Centre amérindien Kalawachi
Un chantier de grande ampleur
Les travaux à mener sur le site sont nombreux. Les carbets, qui constituent l’ossature du centre, nécessitent une réhabilitation complète. « Il y a l’ensemble des carbets », explique Marie-Pierre Alberton :
« Les carbets de la transmission, qui servent aussi d’hébergement, accueillent nos ateliers d’art traditionnel : travail de la calebasse, tissage, vannerie… Nous devons aussi réhabiliter les sanitaires et surtout l’écomusée, un chantier majeur, car il faut presque tout reconstruire avec une architecture traditionnelle kali’na. »
© Centre amérindien Kalawachi
Ces carbets, de près de 200 m² chacun, ne sont pas de simples abris mais de véritables espaces de vie et de transmission culturelle.
Une mise en lumière de la culture amérindienne
Au-delà de l’aide financière, ce soutien national offre une nouvelle visibilité au centre Kalawachi et à la culture amérindienne en Guyane, reconnaît Marie-Pierre Alberton
« La campagne de communication de la Fondation du patrimoine nous donne une visibilité conséquente. La culture amérindienne sera davantage connue. Les gens vont savoir qu’il y a des autochtones en Guyane, et qu’ils ont le centre à Kalawachi à visiter ».
Cette reconnaissance tombe à point nommé : à l’approche des Journées européennes du patrimoine (20 et 21 septembre), le centre prépare un programme riche en animations et ateliers pour accueillir un large public.
Le montant exact de l’aide issue du Loto du Patrimoine sera connu en fin d’année. Mais déjà, l’association Kalawachi espère que cette étape marquera le début d’une mobilisation plus large pour restaurer ses infrastructures et renforcer l’attractivité touristique de ce lieu.