Brésil : un pas de plus franchi dans l’exploration pétrolière en Amapá

Alors que les débats sur l’exploitation pétrolière en Amazonie se poursuivent, la compagnie publique brésilienne Petrobras vient de franchir une étape décisive à Oiapoque, ville frontalière de la Guyane française. Un centre de soins pour la faune sauvage y a été inauguré, l’un des prérequis environnementaux imposés par les autorités brésiliennes pour poursuivre les explorations pétrolières offshore dans la marge équatoriale, au large de l’État d’Amapá.

Ce centre, intégré au dispositif de surveillance environnementale de Petrobras, dispose d’équipements pour prendre en charge oiseaux, tortues marines, mammifères marins, voire lamantins. Il comprend des salles de soins ambulatoires, des blocs chirurgicaux spécialisés et des structures d'accueil pour les animaux affectés par les activités maritimes.

Dépendant du centre principal de Belém (État du Pará), cette unité a été inspectée ce lundi par des représentants de l’Ibama, l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles. Leur mission : s’assurer que toutes les normes environnementales sont bien respectées.

Si l’exploitation proprement dite du pétrole n’a pas encore débuté, Petrobras annonce déjà de grandes perspectives économiques : jusqu’à 50 000 emplois pourraient être créés et 10 milliards de réais injectés dans l’économie locale d’Amapá.

Cette nouvelle étape confirme la volonté du Brésil de développer l’exploration énergétique dans cette région amazonienne, malgré les inquiétudes écologiques exprimées de part et d’autre de la frontière.