themes/default/item_post.html.twig

Que retenir de cette journée pour Emmanuel Macron dans l’archipel ?

On fait le point sur les déclarations du président de la République avec notre partenaire RTL.

  • Par: adminradio
  • Date:

Le président de la République est arrivé en Nouvelle-Calédonie pour tenter de rétablir le calme et le dialogue après près de deux semaines de violences.  Le Président, convaincu que sa venue peut permettre de débloquer la situation, a tout d’abord survolé le territoire pour constater les dégâts causés par les émeutes, ce qui lui a permis d’éviter les barrages routiers. Il a ensuite rencontré les élus.

Au programme : la sécurité, la reconstruction et l'avenir politique de l'archipel. Lors d'un point presse, le chef de l'État a dit donner "quelques semaines" supplémentaires aux parties pour négocier et s'est engagé à faire un point d'étape "d'ici un mois" sur l'avenir institutionnel de l'archipel :

"Je me suis engagé à ce que cette réforme ne passe pas en force aujourd'hui dans le contexte actuel et que nous nous donnions quelques semaines afin de permettre l'apaisement, la reprise du dialogue en vue d'un accord global. 

Ceci doit suivre les étapes suivantes : La première, c'est que fort de cet engagement, j'ai demandé et je demande ici à ce que tous les responsables appellent explicitement à la levée des barrages et des points fixes et que cela se fasse dans les heures qui viennent. Cela se déploie dans les heures et jours qui viennent. Deuxièmement, dès que les retraits seront effectifs et observés, l'état d'urgence sera levé. Troisièmement, le dialogue politique doit reprendre immédiatement. C'est pourquoi j'ai décidé, écoutant la demande de plusieurs, d'installer une mission de médiation et de travail. L'Etat jouera ici un rôle impartial, de mettre la reprise du dialogue et l 'avancer des travaux pour un accord global. 

Quatrièmement, je ferai d'ici un mois au maximum un point d 'étape pour regarder en conscience les choses et prendre les décisions sur la suite institutionnelle à donner. Et je considérerai évidemment le retour au calme, mais également l'engagement sincère des partis à la reprise des négociations en vue d'un accord."

Du côté des indépendantistes Kanak, il n’est pas question que cette réforme passe et rappellent leur droit à l’autodétermination. Charles Washetine, porte-parole du Palika, le parti de libération Kanak : 

Dans tous les cas, pour nous, c'est important qu'ils viennent pour renouer, on va dire, le fil du dialogue qui s'est rendu et ce qu'on souhaite, c'est que l'État à reprenne sa place. Donc en tant qu'acteur même du processus de décolonisation, qu'il devienne moins partial. On a pu le constater, notamment depuis la troisième consultation. Quand j'ai dit que la troisième consultation a été entachée, je rappelle qu'à cette consultation, le taux de participation n'aurait été que de 46% alors que les consultations antérieures étaient de l 'ordre de 85 -86%. Et ceci pour la simple raison que étant une consultation portant sur l'acte d'autodétermination et au vu du droit, nous semblait-il international, reconnu également par l'État, donc dans le cadre du processus de déclonisation, le peuple Kanak, qui est titulaire du droit à l'autodétermination, qui l'a d'ailleurs concédé aussi aux autres communautés, notamment dans les années 80, leur permettant de s'exprimer aussi pour le compte du pays. Le peuple Kanak, de manière générale, après l'appel du FLNKS et du Sénat Coutumier, n'aura pas participé à cette troisième consultation. Et pour ça, on continue à contester. 

La seule demande qui est formulée c’est le retrait de la réforme, tout en appelant au calme indique Charles Washetine.

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a promis jeudi une “aide d’urgence“ à la Nouvelle-Calédonie, après les dommages “colossaux dans le grand Nouméa“ causés par les émeutes qui ont secoué la ville. Macron a également annoncé la mise en place “de prêts à taux zéro pour accompagner l’ensemble des professionnels“ dans le cadre “d’un fonds de solidarité pour venir en aide au monde économique“.