Le couvre-feu repoussé et les mesures de restrictions revues à la baisse

C’était la mesure la plus attendue par la population. À partir de samedi 27 février, il sera possible de circuler jusqu’à 23h dans les communes du littoral guyanais, au lieu de 19h actuellement. C’est à l’issue de la cellule hebdomadaire de crise interministérielle que le préfet, Thierry Queffelec, a annoncé ces nouvelles mesures. 

Mais avant de se réjouir, le préfet a rappelé que la population ne doit pas baisser la garde. La menace épidémiologique est toujours présente, comme partout dans le monde. Cependant, depuis plusieurs semaines, on observe sur le territoire un net recul du virus. Les autorités sanitaires, elles, préfèrent parler de « pause épidémique, possiblement temporaire ». C’est donc en concertation avec les territoires voisins, le Suriname et le Brésil, qu’interviennent ces nouvelles décisions. 

Moins de couvre-feu et services plus longs dans les restaurants

Après le rappel -devenu une ritournelle-, sur la nécessité d’appliquer strictement les gestes barrières, de se faire tester et vacciner, Thierry Queffelec a détaillé l’application nouvelle du couvre-feu sur le département. Dans les communes où le couvre-feu commençait à 19h jusqu’alors (essentiellement celles du littoral), celui-ci est repoussé à 23h, et prend fin à 5h du matin. Dans les autres communes, le couvre-feu est levé en totalité. 

Ainsi, dans les communes soumises au couvre-feu, les restaurants et bars pourront rester ouverts, sous couvert d’un respect strict du protocole sanitaire, jusqu’à 23h. Pour ce qui est de la vente d’alcool à emporter, actuellement prohibée à partir de 18h, celle-ci sera désormais possible jusqu’à 20h. 

Pour limiter le risque de diffusion rapide d’un nouveau variant arrivant en Guyane, les restrictions de déplacement d’un bassin de vie à l’autre sont maintenues. En clair, les points de contrôle routiers d'Iracoubo et Régina sont maintenus. Et la présentation de motifs impérieux est obligatoire pour voyager vers et depuis la métropole. 

De son côté, Clara de Bort, la directrice générale de l’ARS Guyane, a insisté sur la nécessité de se faire vacciner massivement, pour les personnes de plus de 50 ans ou personnes à risques. « Nous devons profiter de cette accalmie pour nous précipiter dans les centres de vaccination, a indiqué Clara de Bort. C’est notre seule et unique porte de sortie de cette situation. »