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Les commerçants à Saint-Laurent exaspérés par les SDF

La présence croissante des personnes en situation de grande précarité, parfois toxicomanes ou alcooliques, provoque le ras-le-bol des commerçants mais aussi des habitants de Saint-Laurent du Maroni. Pourtant des structures de prise en charge existent dans l’Ouest.

  • Par: abehary
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Le meurtre de la pharmacienne Hélène Tarcy Cétout pose à nouveau la question de leur prise en charge. L’association AKATIJ à Saint-Laurent du Maroni a mis en place un Centre d’accueil pour usagers de drogues dans ses locaux et depuis 2 ans un établissement familial accueille les femmes atteintes d’addictologies avec leurs enfants à Awala-Yalimapo.

Pourtant, le nombre de Sans domicile fixe augmente. Et à leur vulnérabilité personnelle, s’ajoutent des incivilités et des nuisances en pleine rue, décriées par les commerçants. « Ils hurlent, font leurs besoins, exposent leur nudité, se battent, font la manche et agressent les gens... ».  C’est le lot d’incivilités et de nuisances que décrit Alain Chung, le président de l’association de l’association chinoise de Saint-Laurent. Selon lui, c’est l’accès facile aux produits stupéfiants qui attire. Et de plus en plus des hommes et  femmes venus d’ailleurs : 

Depuis l’épidémie de Covid19, j’ai constaté qu’il y a eu une explosion du nombre de SDF à Saint-Laurent et tout comme dans d’autres villes. On sait que c’est un choix de venir ici parce que la drogue est facile. La majorité des SDF sont de nationalité française. Beaucoup vienne de d'autres villes. Ce qui me choque le plus maintenant c’est qu’on voit de plus en plus de métro venir ici”. 

Être abordé par un SDF est devenu quasiment inévitable pour les Saint-Laurentais qui se rendent au marché ou dans les différents commerces de proximité. “Voyez ici devant le libre service, devant chez mon voisin, il faut passer 4 à 6 barrages de SDF. Comment les clients peuvent entrer dans les magasins sereinement ?”, s’interroge Alain Chung. 

Malgré les interventions de la police municipale ou de la gendarmerie, difficile d’empêcher ces errances dans la ville, explique Alain Chung : 

“On appelle à chaque fois les gendarmes mais ils ne peuvent rien y faire. La loi ne sait pas gérer ça. Parce qu’ils sont considérés comme ayant une maladie qui relève de l’addiction et  de la psychiatrie”. 

La création d’un centre d’internement pour les personnes atteintes d'addiction est vivement souhaitée par la population. En attendant, l’association AKATIJ à Saint-Laurent mène un travail conséquent sur ce sujet. L’association a mis en place un CAARUD, Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues dans ses locaux.

Depuis 2022, un établissement familial accueille les femmes atteintes d’addictologies avec leurs enfants à Awala-Yalimapo. L’association propose un accompagnement qui peut être médical, social, paramédical et psychologique. Enfin un centre d'addictologie est en cours de discussion dans le projet de CHU.