Irma : un an après...
Le 6 septembre 2017, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy fêteront un triste anniversaire, celui du passage meurtrier de l’ouragan Irma. Retour cette catastrophe sans précédent et ces conséquences.
A la mi-journée ce mardi 5 septembre 2017, l’angoisse règne un peu partout dans la Caraïbe. Au petit matin du 5 septembre, le NHC, le National Hurricane Center, a classé le phénomène en catégorie 5, soit le niveau le plus élevé de l'échelle de Saffir-Simpson. Selon les premières prévisions du NHC, elle pourrait s'intensifier en passant sur le Nord de l'Arc antillais avec des vents dépassant les 280 km/h, Irma fait 500 km de diamètre. Tous les regards sont tournés vers les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy qui subiront Irma de plein fouet.
Les Iles du Nord sont alors en vigilance rouge. Là-bas, tous se préparent à vivre l’enfer. En fin de journée, Saint-martin et Saint-Barthélémy seront placées en vigilance violette, le niveau le plus élevé avant de subir le déferlement des éléments dans la nuit du 5 au 6 septembre.
Serge Océan, président de la coordination solidarité Guyane Irma Maria 2017, Romaine Assard et Joachim Hyasine transfèrent les derniers cartons dans le conteneur. (Photo : A.BeharyLS)
Quelques jours après, en Guyane des actions de solidarité sont organisées notamment avec le concert "Un toit pour toi" et des collectes de dons. Des équipes de pompiers, de gendarmes et des agents EDF s'envolent au secours des sinistrés.
Rasée à 95 %, Saint-Martin reste un an plus tard une île défigurée
Un an après l'ouragan Irma, la reconstruction sur l'île de Saint-Martin se fait lentement. 60% des habitations n'étaient pas assurées. Dans les terres, beaucoup de toits sont encore recouverts de bâches.
La reconstruction exemplaire promise il y a un an est encore loin. D’abord parce que la plupart des habitations, 60%, n’étaient pas assurées. Les Saints-Martinois les reconstruisent seuls, avec les moyens du bord. Il n’est pas rare de voir des maisons qui reposent sur quelques parpaings de béton.
Un an après Irma, aucun bâtiment public détruit n’a été complètement reconstruit
Pour les habitations privées, ce sont les assurances qui traînent encore pour indemniser les habitants de Saint-Martin. Pour le public, c’est autre chose. Depuis décembre, l’île ne peut plus bénéficier des mesures d’urgence qui permettaient d’accélérer les travaux sans faire d’appel d’offre.
Le rétablissement n'est pas seulement matériel. Beaucoup de familles restent marquées parce qu’elles ont vécues.