Spatial "Que veut réellement la direction du CNES ?"
Ce jeudi 6 avril 2023, les agents grévistes en débrayage ont bloqué la Route de l’Espace, barrières et palettes sont installées à environ 100m de l’entrée du site. Plus personne ne passe hormis quelques personnes qui font leur footing. La raison de la colère : +2,2% sur les salaires, « ce n’est pas acceptable » selon la centaine de grévistes mobilisés à Kourou. Christophe Dupuy, délégué syndical CFE-CGC Cnes, rappelle les danger qui pèsent sur les salariés mais aussi pour le spatial européen :
« Le spatial est en danger, le CNES est en danger. On le voit par la politique salariale qui nous est imposée. On nous a proposé 3,5%, ajoutés au -1,5% de l'année dernière, cela nous fait 2,2%. Il faut bien comprendre que les salariés du CNES ne sont pas réunis ici pour demander plus d'argent mais pour arrêter d'en perdre. C'est la troisième année consécutive que nous avons des augmentations en dessous de l'inflation, on perd du pouvoir d'achat, cela représente 10 à 11 jours de salaires ».
S’ajoute à cela l’inquiétude face aux suppressions de postes en raison de l’arrivée d’Ariane 6 et la crise du spatial européen. « Jusqu'à ce jour, les mesures d'accompagnement qui sont proposées sont insuffisantes. Le vrai problème est la façon dont nos directions perçoivent le spatial. C'est une dévalorisation du travail des salariés du spatial et des salariés du Cnes ».
A une semaine du lancement d’Ariane 5, « c’est un cri d’alerte », indiquent les syndicats qui n’excluent pas un autre mouvement la semaine prochaine à l’approche du décollage de la fusée qui doit mettre en orbite le satellite JUICE. L’accès devrait être libéré à la mi-journée.