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Inauguration du Centre d’Accueil d’Urgence "Les Carrières" à Cayenne

Après cinq années de travaux, le Centre d’Accueil d’Urgence "Les Carrières" a été officiellement inauguré hier sur la Route de la Madeleine, près du rond-point des Maringouins, à Cayenne. Géré par l’association Aktivi Habitat, ce centre héberge depuis 6 mois une centaine de personnes, dont 21 familles, dans une dizaine de bungalows aménagés.

  • Par: adminradio
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Principalement destinés aux réfugiés sans-abris venus de Syrie, d’Afghanistan, d’Haïti ou encore du Brésil, ces logements temporaires offrent un cadre sécurisé et adapté aux besoins des résidents. Pour Sophie Sergent, membre du conseil d’administration de l’association, cette inauguration marque l’aboutissement d’un projet ambitieux :

« L’inauguration, c’est la réussite d’un parcours de cinq ans. Trouver le terrain, obtenir les autorisations… Aujourd’hui, c’est le Graal. Nous avons conçu ce centre en pensant au confort des familles, avec des bungalows ventilés, sécurisés, hygiéniques et agréables. »

© E.Cornec / Radio Péyi 

Un outils d’insertion fondamentale pour les résidents

Alcilène, une résidente d’origine brésilienne, vit dans le centre depuis un mois avec ses quatre fils. Pour elle, cette solution d’hébergement est un véritable soulagement :

« Avant, où j’habitais, il y avait des risques d’incendie. Quand on m’a proposé ce centre, j’ai été soulagée. Ici, je suis accompagnée dans mes démarches par les animateurs et éducateurs. Mon projet, c’est de me former comme ATSEM, car j’aime beaucoup travailler avec les enfants. Je dois aussi faire des démarches administratives pour mes enfants »

Alcilène, comme la plupart des résidents, aspire à construire un avenir stable en Guyane, où ses enfants sont nés et scolarisés.

© E.Cornec / Radio Péyi 

Un espace de répit et d’espoir

Le centre ne se limite pas à un simple hébergement. Il a pour mission d’accompagner les réfugiés dans leurs démarches administratives et de leur redonner espoir, comme l’explique Sophie Sergent :

« Ces familles ont souvent tout perdu et traversé des traumatismes dans leur parcours migratoire. Ce centre leur offre un espace d’apaisement avant de reprendre la route vers un projet de vie. L’apprentissage du français est essentiel pour qu’ils puissent s’intégrer et trouver un emploi. »

Le projet, financé à hauteur de 5 millions d’euros, a été soutenu en partie par l’État.