Iracoubo : un barrage filtrant installé par des habitants en colère

Un courrier annonçant hier l’annulation d’une réunion a déclenché la colère d’un collectif d’habitants exaspéré de l’insécurité qui règne dans la commune. Cette réunion devait donner suite à une réunion qu’il y a eu deux semaines avant entre la maire d’Iracoubo et la gendarmerie.

Des réunions entre les habitants et les autorités qui interviennent après une série de vol et braquage dans la commune ces dernières semaines. « Cette réunion avait vocation à apporter des réponses sur les moyens mis en œuvre pour assurer la sécurité dans la commune. Les habitants sont donc très remontés après l’annulation d’une réunion qui était prévue deux semaines à l’avance », précise Yvane Goua, porte-parole du collectif Trop Violans-500 Frères.

L’exaspération des habitants d’Iracoubo vient aussi du fait qu’un braqueur présumé d’une dame âgée soit relâché par la justice après son arrestation. Cette situation a créé l'incompréhension et la crainte. « La justice libère un braqueur dans la commune où il a commis ces méfaits. Les habitants se sentent à nouveau en danger », dénonce Yvane Goua.

Dès l’aube, les membres de ce collectif avec le soutien de l’association Trop Violans ont donc dressé un barrage filtrant au niveau du pont d’Iracoubo. Ce qui a provoqué des embouteillages sur la RN1 et dans le bourg d’Iracoubo. Malgré tout, les automobilistes étaient solidaires du mouvement et compréhensifs. Selon les collectifs, les automobilistes ont bien compris la détresse des habitants d’Iracoubo.

A 11h, le barrage a été levé après l’annonce d’un autre rendez-vous qui se tiendra le samedi 26 octobre avec le procureur de la République et la maire d’Iracoubo.