Et si un crash avait lieu à l’aéroport Félix Eboué …
Une fausse victime lors d’un accident d'avion simulé par la préfecture pour tester l'efficacité de ses services dans le cadre du plan ORSEC ce mardi 19 février 2019.
Pompiers, gendarmes, personnels de l'aéroport... Tout le monde était mobilisé sur cet exercice grandeur nature. Il s'agit d'un plan Orsec (Organisation de la réponse de la sécurité civile), déclenché lors des catastrophes qui font plusieurs victimes. Pour la préfecture, c'était l'occasion de vérifier l'efficience de sa coordination.
Le scénario catastrophe a été créé de toute pièce par Daniel Polinacci, adjoint au chef d'état-major de zone. Il a été crée de sorte que tous les services soient impliqués dans le cadre du plan de secours de l’aéroport. « Je me suis fixé comme objectif de faire travailler tous les services en leur donnant une action concrète à évaluer sur le terrain et pour qu’ils travaillent de manière coordonnée à la fois pour le secours des victimes et de la prise en charge de leurs familles », précise Daniel Polinacci.
Au total, une vingtaine de services était engagée au-delà des secours classiques, d’autres intervenants ont été appelés comme des bénévoles de la Croix rouge, de la Croix blanche ou encore EDF. Sur le terrain, 390 personnes étaient mobilisées. En plus de la mise en place du plan, d’autres incidents ont été imaginés pour préparer les gens aux situations les plus difficiles.
Les secours en exercice à l'aéroport Félix Eboué (Photo : F. Royer)
A 9h, le bilan était de 68 morts dont 4 enfants. 12 blessés étaient en urgence absolue c’est-à-dire qui nécessitaient une évacuation et une prise en charge immédiate. 6 blessés en urgence relative et 16 impliqués en état de choc. Un poste médical avancé a été dressé sur place. Les pompiers et des médecins ont été capables de traiter les blessés sur place. L’hélicoptère, le Dragon 973 a pris en charge la victime la plus gravement blessées. Ce bilan est évidemment fictif.
Il a aussi fallu mobiliser des figurants pour jouer les victimes et leurs familles. La majorité, comme Christelle, était des étudiants de l'IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), et ils n'avaient pas vraiment le choix. « Les deuxième et première année à l’IFSI ont été réquisitionnés », affirme-t-elle. Christelle dresse un bilan plutôt mitigé sur l’efficacité de l’action. « En ce qui concerne la logistique et le déplacement des corps de métiers ça s’est bien passé mais il reste du travail à faire pour une meilleure coordination », ajoute-t-elle.