Un nouveau cas de fièvre jaune en Guyane

L’institut Pasteur de la Guyane a confirmé ce week-end une infection par le virus de la fièvre jaune sur le territoire guyanais. 

Une contamination dans le secteur de la Comté

C’est le deuxième cas en moins d’un an après celui diagnostiqué en août 2017. Selon les premières observations, il s’agit d’une contamination localisée autour de la rivière Comté chez un patient non vacciné. Il est actuellement dans un état grave, il a été transféré dans un hôpital parisien.

Pour rappel, en août 2017, un cas de fièvre jaune a été recensé en Guyane. La femme contaminée par le virus est décédée. Il n'y avait pas eu de cas mortel depuis 1998.

Opérations de démoustication en cours

L’Agence régionale de santé, Santé publique France, la Collectivité territoriale de Guyane et leurs partenaires locaux mettent en place toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’apparition de nouveaux cas. La Direction de la démoustication a commencé ses opérations de démoustication sur les lieux fréquentés par le malade : domicile autour de la Comté, Centre hospitalier de Cayenne et aéroport.

Le vaccin obligatoire est la principale mesure de prévention contre la fièvre jaune

Ce nouveau cas confirme que la fièvre jaune est bien présente sur l’ensemble de la Guyane, particulièrement en forêt y compris celles du littoral. Cela justifie l’obligation vaccinale sur l’ensemble du territoire.

Répartition géographique de la fièvre jaune. Dans plusieurs pays d'Afrique et d'Amérique latine la vaccination est obligatoire.

L’ARS rappelle que le vaccin est très efficace : une seule dose suffit généralement à conférer une immunité durable et une protection à vie contre la maladie. Il donne en 30 jours une protection immunitaire efficace à 99% des sujets vaccinés.

Il est possible de se faire vacciner chez la plupart des médecins généralistes et dans les centres suivants : CPS de la Croix Rouge, CDPS du Centre hospitalier de Cayenne, centres PMI de la CTG, consultation du voyageur au Centre hospitalier de Cayenne.

Des reflexes essentiels pour éviter la prolifération des larves de moustiques et éviter de se faire piquer

Pour l’ensemble de la population, mais en particulier pour ceux présentant une contre-indication à la vaccination, la protection contre le moustique est essentielle par des mesures individuelles et collectives :

• en zone urbanisée comme en forêt, se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés ainsi que des moustiquaires, en particulier de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson ;
• protéger l’habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques, tortillons….) ;
• détruire les larves ainsi que les gites potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat (en supprimant, les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : détritus, gouttières…).

La fièvre jaune est une maladie virale aiguë qui se transmet par la piqûre d’un moustique infecté, et peut donner lieu à des formes graves et potentiellement mortelles.