Un CHU en Guyane : « Un projet en bonne voie »

Depuis lundi, une délégation d’élus, regroupant les quatre parlementaires de Guyane, le président de la CTG ainsi que le président de l’association des maires, est à Paris pour rencontrer plusieurs ministres. Au programme des discussions : la préparation de la rentrée scolaire, le soutien aux collectivités territoriales et le projet de CHU. 

Les discussions avancent vers un CHU en Guyane

La question du CHU en Guyane a évolué au niveau du gouvernement. « Nous sommes pressés car ce dossier date de 1972 mais il doit se faire par étapes », déclare Rodolphe Alexandre, le prédisent de la CTG. Un calendrier sera défini dans un courrier signé par les ministères de la Santé, de la Recherche et de l’Enseignement supérieur ainsi que des Outre-mer. « Nous pouvons dire qu’il y a des avancés sur ce point », affirme Rodolphe Alexandre.

Rencontre entre la délégation d'élus Guyanais et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé (Photo : CTG)

La première étape : une mission interministérielle et pluridisciplinaire en Guyane

Une mission d’inspection générale pluridisciplinaire composée de l’IGAS (affaires sociales), de l’IGA (Administration) et l’IGESR (Recherche) est diligentée dès début septembre pour rendre un rapport express et précis avant la fin de l’année sur la nécessité d’améliorer l’offre de soin et proposant les meilleures solutions pour arriver à un CHU. « Nous restons convaincus que le CHU est le remède dont nous avons besoin pour élever l’offre de soin en Guyane, sur tout le territoire », déclare l’exécutif territorial. Elle devra parcourir l’ensemble du territoire durant trois mois. « Il faudra que le CHU soit étalé sur les trois instances hospitalières de Guyane donc à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni », le président de la CTG.

Rencontre entre la délégation d'élus Guyanais et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer (photo : CTG)

Un projet qui pourrait être finalisé dans 2 ans

Le projet devrait aboutir en 2022 pour permettre à l’Université de Guyane de lancer toutes les conventions possibles pour sa transformation en unité de formations et de recherches. « Le laboratoire de recherches et d’enseignements sera livré en 2022 donc il n’y a pas de raison de livrer un bâtiment qui sera une coquille vide », indique Rodolphe Alexandre. « D’ici là, on est capable de faire venir, les maîtres de conférences, les professeurs, les conférenciers et les cliniciens notamment grâce au partenariat avec le Pr Hermine », ajoute-t-il. Des rencontres entre les acteurs de la santé en Guyane seront organisées. Elles devront réunir les professionnels du secteur de la santé, les syndicats, les universitaires et les élus.

Rencontre entre la délégation d'élus Guyanais, Alain Ayong Le Kama, le recteur de Guyane et Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education Nationale (Photo : CTG)

Reste maintenant à définir « le mode de CHU »

Une fois que le cahier des charges sera établi avec l’Université, il faudra aller à la rencontre des techniciens et définir les modes de partenariat voire les spécialités enseignées. « Dès mon retour, je rencontrerai le président de l’Université de Guyane avec les professeurs du campus pour que nous puissions tisser le cahier des charges. Ces mêmes personnes devront retrouver les techniciens de Paris avant la mission interministérielle ». Ainsi l’Université de Guyane devra se structurer vers une unité de formations et de recherches santé comme cela est déjà prévu puis passer des protocoles avec d’autres universités de l’Hexagone. Des postes seront créés en réanimation, en neurologie au sein du CHC déclare le président de la CTG.