Santé : vers un renforcement de la coopération entre la Guyane et le Suriname
Alexandre de la Volpilière, directeur général adjoint de l’Agence Régionale de Santé (ARS), accompagnait le ministre surinamais Amar Ramadhin au CHOG afin de poursuivre et de renforcer les échanges et la coopération entre la Guyane et le Suriname. Parmi les engagements pris, celui d’approfondir la coopération de part et d’autre du Maroni, avec le CHOG, mais également avec les autres structures de soin du territoire.
Exemple de cette coopération en marche, depuis juillet 2022, un agent des services de l’état-civil surinamais est en poste au CHOG, afin d’assurer la conformité des documents d’identité des femmes venues accoucher à Saint-Laurent-du-Maroni depuis le Suriname.
Une nouvelle étape a été franchie ce jeudi 26 janvier, lors de la venue du Dr Amar Ramadhin, ministre surinamais de la Santé, qui a profité d’une visite au CHOG pour signer avec l’ARS de Guyane représentée par Alexandre de la Volpilière, une déclaration d’engagement à approfondir cette coopération en ne se limitant pas à une coopération avec le CHOG, mais en l’étendant aux autres hôpitaux du territoire, aux centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS) ainsi qu’avec les futurs hôpitaux de proximité de Maripasoula et Grand-Santi, ou encore dans le domaine de la recherche ou de la santé publique.
Point important dans les futures relations en matière de Santé, le projet territorial du CHRU, dont le rapport de l’Inspection générale des affaires sanitaires (Igas) mentionne, pour recommandation de « Renforcer les coopérations régionales dans les trois champs de la recherche, de la formation et de l’offre de soins, en particulier avec le Brésil et le Suriname, et doter à cet effet le GHT (Groupement Hospitalier de Territoire) d’une ingénierie dédiée ».
Au Suriname, le secteur de la Santé vise également une amélioration de ses prestations, notamment afin d’être en mesure d’accueillir des patients européens, de faciliter la reconnaissance de ses professionnels de santé avec des diplômes hors Union européenne, de renforcer la coopération scientifique, ou encore de proposer des programmes d’échanges pour les étudiants en santé des deux territoires.
À ce sujet, Nadia Sabbah, cheffe de service d’endocrino-diabétologie à l’hôpital de Cayenne, confirme la volonté de mise en œuvre :
« Nos patients sont très différents de ceux en Europe. C’est aussi le cas au Suriname. Si nous avons des projets de recherche communs, avec de grandes cohortes, nous pourrons comparer et trouver de meilleurs outils de prévention ».