Le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires
Depuis le 1er janvier, la vaccination contre 11 maladies est maintenant obligatoire pour les enfants de moins de deux ans
On est passé de trois vaccins obligatoires (diphtérie, tétanos, poliomyélite) à onze, avec par exemple en plus la coqueluche, le ROR, l’hépatite B ou encore le pneumocoque.
D'après l'ARS, l'Agence régionale de santé, cette hausse du nombre de vaccins obligatoires ne devrait pas donner plus de travail aux professionnels de santé, car jusqu'à présent, en Guyane, la majorité des patients effectuaient déjà les vaccins recommandés, même s'ils n'étaient pas obligatoires.
Selon le docteur Jacques Breton, vice-président de l'Union régionale de Professionnels de santé Médecins de Guyane, la mise en place de ces vaccinations devrait être plus compliquée dans les communes de l'intérieur que sur le littoral. « Nous sommes conscients qu’il faut agir pour que tous les Guyanais soient couvert de manière équivalente », affirme-t-il. Pour faciliter l'envoi de tous ces vaccins dans toute la Guyane, et notamment dans les communes de l'intérieur, la Caisse générale de la sécurité sociale de Guyane (CGSS) s'est engagée à apporter son aide. Par ailleurs, dans les PMI et les centres délocalisés de prévention et de soins sur les sites isolés, la CGSS s'est engagée à financer les vaccins nouvellement obligatoires.
François Lacapère, inspecteur de santé publique à l’ARS, Jacques Breton, vice-président de l'Union régionale de Professionnels de santé Médecins de Guyane et Jacques Cartiaux directeur de l'ARS. (Photo : M.Romagnan)
Outre ces 11 vaccins, le docteur Jacques Breton, vice-président de l'Union régionale de Professionnels de santé Médecins de Guyane, rappelle que d'autres sont fortement recommandés sur le territoire. « Le BCG n’est pas obligatoire mais la situation de la tuberculose pose problème en général, on doit réduire le risque ». L’ARS est réflexion afin de faire en sorte que le BCG deviennent obligatoire dans toutes les maternités de Guyane afin que les nouveau-nés soit vaccinés automatiquement. « On va faire en sorte que les enfants qui sortent de la maternité soit vaccinés contre la tuberculose grâce au BCG et un campagne de vaccination sera organisée pour ceux qui sont en retard de vaccination du BCG », annonce François Lacapère, inspecteur de santé publique à l’ARS.
En réalité 12 vaccins sont obligatoires puisque s’ajoute le vaccin de la fièvre jaune obligatoire depuis de nombreuses années.