La Guyane touchée par une autre épidémie : la dengue
Un nombre important de cas , une première depuis 2013
La dengue en Guyane est désormais entrée en stade épidémique dans le secteur de Kourou et du Maroni et en stade pré-épidémique dans le secteur de Cayenne et dans le littoral Ouest. « L’augmentation du nombre de cas de dengue est à prendre très au sérieux », affirme l'ARS. Depuis janvier 2019, on dénombre en Guyane: 999 cas confirmés dengue, dont 407 cas à Kourou et 121 cas à Maripasoula. 17 cas confirmés hospitalisés et 1 forme sévère.
Répartition géographique des cas biologiquement confirmés de dengue et incidence cumulée de la semaine 2020-12 à 15 en Guyane (source : Santé publique France) :
Un effort commun : CTG, ARS et Etat
La maladie transmise par le moustique Aedes aegypti peut aussi se confondre avec le COVID19 avec des symptômes similaires comme la toux, de la fièvre et maux de tête. L'ARS prévoit un dépistage combinée Dengue/Covid19. Les services de l’État, en lien avec l’ARS et la CTG, piloteront un comité de gestion des maladies à caractère épidémique, permettant de coordonner les actions de l’État et des collectivités.
« Nous sommes assez inquiets par l’augmentation du nombre de cas. La maladie de la dengue peut être grave, mais elle peut aussi se confondre avec le COVID19 et surcharger le système de santé (toux, fièvre, maux de tête…). C’est la raison pour laquelle nous préparons une stratégie de dépistage combinée Dengue/Covid19, en lien avec le comité d’experts placé auprès de l’ARS. Il faut impérativement prévenir un médecin par téléphone ou téléconsultation à la moindre poussée de température », déclare Clara de Bort, directrice générale de l’ARS
La CTG de son côté poursuit ses actions de lutte anti-vectorielle sur l’ensemble territoire notamment avec le passage de la « bagonneuse » dans les zones les plus touchées.
Comment se protéger de la dengue ?
Face à cette épidémie de dengue, il est vivement recommandé de se protéger des piqûres du moustique de jour comme de nuit. Il est conseillé de se servir de répulsifs cutanés. Cette protection est essentielle pour éviter de se faire piquer et surtout pour ceux déjà malades, et donc contagieux. Et enfin, pour protéger sa maison et son voisinage, la population est invités à éliminer fréquemment toutes les eaux stagnantes pouvant représenter des nids à moustiques, dans leur jardin, sur leurs terrasses, et dans tous les espaces ouverts situés à proximité de leur maison.