Crise au CHAR : les urgentistes démissionnaires demandent un rendez-vous avec la Ministre de la Santé
En Guyane, environ 250 personnes ont défilé dans les rues de Cayenne hier matin pour soutenir les urgentistes démissionnaires du Centre Hospitalier André Rosemond de Cayenne.
17 urgentistes de l’hôpital de Cayenne ont présenté une démission collective le mois dernier pour dénoncer le manque de moyens humains dans leur service, ainsi que leurs conditions de travail. Ils représentent les deux tiers des médecins des urgences de Cayenne.
La marche d'hier était donc très attendue pour faire pression sur les autorités. Mais bon nombre de participants se sont montrés déçus, attendant une plus forte mobilisation. (Photo : N.Mézil)
La démission des 17 médecins urgentistes prend effet mardi prochain, date de la fin de leur préavis. « Quand on met un mois et demi à établir un protocole de sortie de crise, c’est qu’il y a un problème », dénonce Pierre Chesneau, médecin urgentiste démissionnaire. Huit médecins ont été reçus par le directeur de cabinet du préfet après la manifestation. Les urgentistes se sont dits satisfaits de cette rencontre, parlant d'une « écoute productive ».
La Préfecture a proposé d'être le « notaire » des négociations entre direction du Char, ARS et urgentistes, c'est-à-dire que le Préfet assurera le suivi d'un éventuel accord entre les parties. Le préfet de Guyane, Patrice Faure, contacté par téléphone à Paris, a demandé une liste des principales demandes des médecins avec les points de blocage. Il va transmettre également une demande de rendez-vous des urgentistes avec la ministre de la Santé. « Je pense que les différents rapports concernant l’hôpital se mélangent avec ceux des autres hôpitaux qui ont aussi des problèmes. Pouvoir le rencontrer la ministre permet de faire remonter les difficultés de manière vivante et concrète. Si on peut arriver au plus haut niveau, ça veut dire que les retombées peuvent arriver plus rapidement », affirme Pierre Chesneau.