Covid-19 : les soignants non-vaccinés réintégrés à la mi-mai, annonce François Braun
Après dix-huit mois d'interdiction de pratiquer, les soignants non-vaccinés vont être réintégrés dans leurs services dans les prochains jours, a annoncé le ministre de la Santé François Braun :
« Ces soignants vont être réintégrés. Ces dernières semaines, j'ai réuni l'ensemble des parties prenantes, car je veux que la réintégration se fasse, mais dans de bonnes conditions. Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout »
« Les discussions ont eu lieu. L'instruction est prête. Je vais la signer en tout début de semaine prochaine (à partir du 2 mai). Le décret de mise en application sera pour mi-mai », a-t-il poursuivi.
Cette décision fait pour donner suite à l'avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), qui a recommandé fin mars 2023 de « lever l'obligation de vaccination ». François Braun avait annoncé qu'il suivait cet avis. La HAS précisait par ailleurs que « la levée d'une obligation vaccinale pour les professionnels ne remets pas en question l'intérêt de cette vaccination »..
"Phénomène marginal" selon le gouvernement
Paris avait opté pour la contrainte à la fin de l'été 2021 : l'obligation de se vacciner a été requise auprès de 2,7 millions de personnes, soignants mais aussi personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, ambulanciers, aides à domicile ou encore pompiers.
Faute d'attester d'un schéma vaccinal complet (deux, puis trois doses), quelques milliers ont depuis été suspendus, sans rémunération. "Un phénomène très minoritaire voire marginal" pour le ministère, qui estimait en mars la proportion d'agents hospitaliers encore concernés "autour de 0,3%". Même proportion infime du côté des libéraux, où l'Assurance maladie dénombrait mi-mars moins de 2.000 soignants suspendus.
La question de leur réintégration était devenue un cheval de bataille politique, notamment pour le Rassemblement national et La France insoumise.
Le groupe GDR a inscrit cette réintégration à l'ordre du jour de sa niche parlementaire le 4 mai. Une proposition de loi portée par les députés Guyanais, Jean-Victor Castor et Davy Rimane. Pour le ministre, "la meilleure chose serait de retirer les discussions sur ce projet, puisque, comme on dit, les choses seront faites".
(Photo : AFP - Christophe ARCHAMBAULT )