Une mission parlementaire contre le trafic de drogue en Guyane
Le résultat d'un travail qui a commencé depuis plusieurs années
Le sénateur Karam alerte depuis plusieurs années le gouvernement sur l’explosion du trafic de drogue entre Cayenne et Paris, largement le fait de « mules » transportant au péril de leur vie les produits stupéfiants in corpore ou dans leurs bagages. « J’avais alerté le gouvernement depuis 2015 sur la gravité de la situation dans plusieurs interventions : séances publiques, questions d’actualité, écrites et orales. J’ai travaillé avec l’association Trop Violans pour que cette mission soit mise en place », détaille Antoine Karam.
Pour rappel, selon les estimations datées de 2016 de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), près de 30% du marché français - évalué entre 25 et 30 tonnes - proviendraient de la Guyane. C’est pour répondre à ce phénomène que le gouvernement a engagé, le 27 mars 2019, un plan d’action interministériel reconduit par le plan anti-drogue présenté en septembre dernier par le Ministre de l’Intérieur.
Objectif : démontrer qu’il est possible de faire cesser ce trafic
La mission parlementaire, créée à la demande d’Antoine Karam, a donc pour objet de dresser un état des lieux exhaustif du trafic de stupéfiants provenant de Guyane, de procéder à l’évaluation du plan d’action interministériel et de formuler des propositions pour améliorer la lutte contre ce trafic. Par-delà les mesures de sécurité, elle s’intéressera aussi plus particulièrement au parcours judiciaire et à la réinsertion des mules écrouées. Enfin, elle émettra un avis sur l’installation d’un scanner corporel à ondes millimétriques à l’aéroport Felix Eboué de Cayenne.
Antoine Karam est certain qu'il est possible de faire cesser ce trafic. « L’objectif est de casser ce système pour protéger notre jeunesse. Nous allons définir ensemble la feuille de route pour atteindre cet objectif. C’est une question de volonté politique en accompagnant la Guyane pour casser une fois pour toute ce trafic », déclare Antoine Karam.
Le sénateur Guyanais souhaite aller plus vite, développer des campagnes pédagogiques et mettre un outil indispensable : « il faut absolument qu’un scanner à ondes millimétriques pour l'aéroport Félix Eboué soit installer le plus vite possible », ajoute-t-il.
Le Sénateur rappelle l’impérieuse nécessité que les parlementaires guyanais contrôlent l’action du gouvernement et disposent en l’espèce d’un droit de regard sur les actions engagées dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.