Unanimité au Congrès des élus qui valide une méthode en vue de l'évolution statutaire de la Guyane
Un consensus et une méthode… le congrès des élus, réunis samedi à la CTG a acté la démarche pour engager l’amélioration statutaire souhaitée par Gabriel Serville et la quasi-totalité de la classe politique en Guyane. 5 ans après la signature des Accords de Guyane, ce congrès vient concrétiser une des revendications de 2017… Pendant 4 heures, les 40 élus présents (collectivités, parlementaires et les maires de Cayenne et de Saint-Laurent du Maroni), ont échangé sur la méthode. Un point de discussion a cristallisé une opposition concernant la consultation de la population à travers la voie référendaire. Finalement, une consultation populaire sur la loi organique, qui actera l’évolution statutaire, a été choisie. Ce compromis permet aux élus de sortir avec un accord et surtout de porter d’une voix unifiée cette réforme qui devrait permettre à la Guyane de s’engager sur la voie de l’autonomie,
Revoir le congrès en intégralité, diffusé sur la page Facebook de Radio Péyi :
Gabriel Serville a posé sur la table, lors de son discours d’introduction, les bases du travail à venir. Un travail engagé depuis plusieurs années, que le président de la CTG veut désormais voir se concrétiser, et en faire, un outil de travail, et d’amélioration, pour les années à venir….
Mais sa volonté de se passer de consultation référendaire, afin d’éviter entre autre de perdre du temps, n’a pas fait l’unanimité. Le député Lénaïck Adam, ainsi que le sénateur Georges Patient, le président des maires de Guyane et l’ancien président de la CTG Rodolphe Alexandre et l’avocat Boris Chong Sit, qui avait particulièrement travaillé sur la réforme statutaire sous l’ancienne mandature, ont réclamé avec force, le recours à une consultation de la population.
Après une interruption de séance, réclamée par François Ringuet, les deux camps se sont réunis et ont échangé… à la sortie de cette pause, le débat a changé de ton. Plus apaisé, il a permis de trouver un point d’accord. Le président Serville a finalement accepté, le recours à une consultation populaire, mais qui portera sur la loi organique qui consacrera le changement statutaire, et non sur la dite évolution statutaire.
Ce réajustement a permis aux quelques 40 élus de sortir du Congrès satisfaits… Le debrief du Congrès des élus avec Gabriel Serville, François Ringuet, Rodolphe Alexandre, Lénaïck Adam, Jean-Philippe Dolor, Davy Rimane, Manuel Jean-Baptiste, Jessi Américain, Rudy Stephenson, Roger Aron, Lucie Donzenac, Olivier Taoumi et avec l'analyse d'Antoine Karam
Parmi les réactions, celle du président de la CTG Gabriel Serville, satisfait des débats à l’issue du Congrès.
SON GABRIEL SERVILLE 1
Autre réaction, celle du chef du groupe d’opposition Rodolphe Alexandre. L’ancien président, à qui il a longtemps été reproché d’avoir fait traîné les choses (le dernier congrès remontait à il y a deux ans et rien n’avait avancé depuis), faisait partie de ceux qui voulaient avoir recours à la voie référendaire. Le compromis trouvé au cours du congrès l’a satisfait. On écoute Rodolphe Alexandre.
SON RODOLPHE ALEXANDRE 1
Avant d’avoir accès à la consultation populaire, le texte devra être discuté et négocié avec l’Etat puis ce sera au Congrès, qui réunit à la fois les députés et sénateurs, de ratifier la réforme de la Constitution, qui permettra l’évolution statutaire. Celui qui est pour quelques mois encore le seul député de Guyane, Lénaïck Adam évoque son sentiment après ce Congrès.
Pour Antoine Karam, ancien président de la Région et ancien sénateur, ce Congrès consacre un des combats de sa vie : « ça fait 40 ans que j’en rêvais » a déclaré sur l’antenne de Radio Péyi l’ancien patron du PSG.
Toutes les réactions sont à retrouver en intégralité sur nos réseaux sociaux et une synthèse complète également sur notre site internet radiopeyi.com