Nouvelle-Calédonie : le MDES félicite leurs camarades de Kanaky
Les néo-calédoniens ont été près de 56.4% à dire non à l'indépendance, avec un taux de participation historique de 80% ce dimanche 4 novembre. En Guyane, le MDES (Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale) applaudi un résultat en faveur du "oui" à l'indépendance plus élevé que ce qui était annoncé dans les sondages.
Un long processus de 30 ans de lutte
En effet, la Nouvelle-Calédonie a connu de fortes tensions comparables à une guerre civile. Dans les années 80, l’archipel a connu des affrontements, l’assaut dans la grotte d’Ouvéa et des morts. « Il y a eu beaucoup de sacrifices, près de 80 morts », se rappelle Maurice Pindard. Après 30 ans de dialogue, de concertation, de discussions, les Kanaks et les Caldoches ont pu continuer à vivre ensemble.
La réussite de ce processus démocratique s’est fondée sur plusieurs étapes, lancées d’abord au moment des accords de Matignon en 1988 par Michel Rocard, premier ministre et Christian Blanc, ancien préfet de Nouvelle-Calédonie. Puis les accords de Nouméa 10 ans plus tard, sous Jacques Chirac, Lionel Jospin était à la manœuvre.
Un résultat du référendum au-delà des espérances
Le "oui" à l’indépendance a fait bien plus que ce qui était attendu. Les partisans du "non" étaient plus déçus que ceux du "oui". « Après 30 ans, on arrive à un résultat inespéré puisque les sondages donnaient 30% en faveur de l’indépendance, et là, il dépasse les 40% », précise Maurice Pindard.
Maurice Pindard et Armand Achille, membres du MDES étaient les invités de Radio Péyi ce lundi 5 novembre.
En Guyane, le MDES (Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale) félicite les néo-calédoniens malgré le choix dimanche de rester dans le giron français. « Félicitation à nos camarades de la Kanaky. J’en connais certains personnellement », affirme Maurice Pindard, membre du MDES. « C’est le résultat de toute une lutte », ajoute-t-il.
En faisant le parallèle avec la Guyane, le MDES reconnait qu’ici ce processus est loin d'être entamé. « En Guyane, il y a un gros travail à faire. Dans l’accord de Guyane, il y a un volet institutionnel. Il y a une consultation de la population qui a été actée. Mais pour l’instant, la CTG nous annonce un congrès qui aura lieu dans quelques semaines mais il n’y a pas à l’ordre du jour l’adoption du projet guyanais et la consultation de la population guyanaise par l’Etat », déplore Maurice Pindard.