« Mobilisons nous pour la Guyane » acte 2 à Saint-Laurent du Maroni
C’est cette fois à Saint-Laurent-du-Maroni que les Guyanais étaient conviés à un rassemblement visant à proposer un travail de concert avec la population.
Les députés ont abordé, entre autres, des sujets tels que le désenclavement du territoire ou la lutte contre le trafic de drogue.
Plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement, alors que plus tôt dans la journée, Davy Rimane a rencontré les 14 maires de sa circonscription à la mairie de Saint-Laurent, avec une volonté affichée de renforcer la transparence entre élus et avec la population, explique-t-il :
« C’est une première, on ne l’avait pas encore fait ensemble à Saint-Laurent, et ça augure de bonnes choses pour la suite. Il y a les Projets de Loi Finance, les amendements qu’on va déposer, on est en train de construire un travail commun avec la population, il y aura des propositions, des échanges, c’est le but de ces meetings-là. Le but, c’est d’impliquer la population, qu’elle participe à ce changement nécessaire (…) et c’est important pour nous qu’on le fasse ainsi. Ca va leur permettre de se saisir de la question, et de participer à ce changement-là qu’on espère tous, très rapidement. L’Etat a sa part de responsabilité, mais nous aussi, il faut qu’on balaye devant notre porte (…) et c’est bien le sens de mon travail en réunissant les 14 maires de ma circonscription ».
Autre sujet d’actualité évoqué lors du meeting, qui a trouvé un véritable écho, le programme 100% contrôle à l’aéroport Félix Eboué, dépeint comme un dispositif de contrôle au faciès allant à l’encontre des droits fondamentaux, et contre lequel le député évoque sa volonté de saisir la justice :
« Ma position est claire, il faut lutter contre toute forme de trafic, mais pas au détriment des droits fondamentaux des hommes et des femmes. Le dispositif qui est mis en place aujourd’hui au niveau de l’aéroport Félix Eboué pose un problème non-négligeable (…) Donc maintenant, on va saisir les voies légales qui nous permettent de contester cet arrêté tel qu’il est décliné. Moi, je souhaite qu’il puisse évoluer vers quelque chose de plus efficace, moins contraignant, et plus drastique pour les personnes dans ces trafics-là. Je suis contre le fait qu’il y ait trop de dommages collatéraux dans son application, surtout que les contrôles qui sont faits, sont faits au faciès ».
Le député a été touché par le témoignage de deux jeunes étudiants Guyanais qui ont eu des mésaventures à l’aéroport en raison du 100% contrôle. Ils ont été interdit d'aéroport durant une période de 5 jours après avoir subi un questionnaire. Des voyageurs refoulés sans qu'aucun test n'ait été effectué. Davy Rimane a annoncé qu’il allait attaquer sur le fond, au tribunal administratif, les arrêtés publiés en cas de suspicion de trafic de stupéfiants.