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Législatives 2024 : Jean-Victor Castor et Davy Rimane réélus

Les urnes ont parlé : les deux députés sortants retrouvent leurs sièges dans une Assemblée nationale où ils font désormais partie de la majorité législative.

  • Par: adminradio
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Dans la première circonscription, une écrasante victoire pour le candidat du MDES (Mouvement de Décolonisation et d’Emancipation Sociale)

Obtenant 76,11% des suffrages exprimés samedi, Jean-Victor Castor retrouve son fauteuil de parlementaire. Pour le député, c’est le résultat d’un travail de longue haleine qui ne se limite pas à la campagne électorale mais qui vise à allier militantisme et vie quotidienne :

« On a choisi un chemin difficile, de conscientisation pour l 'émancipation politique, de la population déjà, c'est à dire que les personnes comprennent qu'on est un pays, que ce pays, il a des ressources, qu'on n'est pas obligés d'être tout le temps sous une forme de dépendance, une dépendance économique, sociale, une dépendance culturelle, l'assimilation culturelle. En fait, qu'on soit nous -mêmes. »

Face à lui, Boris Chong-Sit ne comptabilise que 23,98% des votes. Cet immense écart de voix, 14 000 contre  4500, reste teinté par le score de l’abstention : à 17h, la participation était estimée à moins de 15%. Pour le candidat défait, ce chiffre est à prendre en compte dans l’appréciation des résultats du vote :

« C'est pour nous une bonne surprise de voir qu'on a 1000 voix supplémentaires dans un match qui était joué au regard de la participation […] Je ne veux pas minimiser ce résultat mais si on veut faire une analyse politique froide et objective, on ne peut pas faire l'abstraction de ça. Ce n'est pas un plébiscite non plus de tout l’électorat. Il aurait eu un ratio inverse de 7 votants sur 10 comme au niveau national, on aurait pu se dire que c'est en effet très significatif mais c'est sur une plage de la population qui représente moins d'un électeur sur trois. »

En dépit de la faible participation, Jean-Victor Castor récolte lui aussi un millier de voix supplémentaires. Le travail se poursuit, affirme-t-il. Parmi les sujets qu’il a évoqués : le foncier, l'évolution statutaire ou encore la construction d'un hôpital neuf dans le cadre du projet de CHU.

 

Pas de surprise dans la deuxième circonscription

Suite au désistement malgré sa qualification de Sophie Charles, arrivée seconde, Davy Rimane était seul en lice. La candidature de Jean-Philippe Dolor n’ayant pas été validée par le tribunal administratif, il ne fallait qu’une seule voix en sa faveur pour que le député sortant soit élu avec 100% des suffrages exprimés. Davy Rimane en obtiendra plus 8000, un bilan positif pour l’élu:

« Au-delà du faible taux de participation, il y a un contexte global à l'échelle du territoire, avec un seul candidat au second tour, il y a pas mal d’événements, c’est le départ en vacances pour beaucoup de personnes durant cette semaine-là. Et pour autant, on fait aussi bien, voire mieux, au second tour, avec moins de dix pour cent de taux de participation. Donc c'était un score excellent qui sort des urnes aujourd'hui pour nous, pour ce second tour. Il y a un travail qui est initié. Il va continuer, j’espère, parce que, comme je l'ai dit, maintenant, on n'a plus temps d'attendre pour un certain nombre de choses. Il faut que des décisions soient prises, il faut que les choses se mettent en action. C 'est important qu'on apporte des réponses concrètes pour le territoire guyanais. On va devoir, en tout cas, les élus du territoire, se rassembler très rapidement. »

Les députés guyanais siègeront dans la majorité à l’Assemblée nationale

Autre tremblement de terre du weekend, le passage à gauche de la majorité législative. Malgré une arrivée en tête au premier tour du Rassemblement National, l’extrême-droite n’obtient pas la majorité absolue lors du second tour, devancée par le Front populaire de gauche et le parti présidentiel. Les députés de la Guyane siègeront donc au sein de ce Front Populaire de gauche dont devrait supposément émaner le ou la futur(e) Premier(e) ministre.

Pour autant Emmanuel Macron n’a pas encore dissout son gouvernement. Ce matin, la démission de Gabriel Attal a été refusée, selon notre partenaire RTL, la présidence ayant demandé au premier ministre de rester « encore un moment » afin « d’assurer la stabilité du pays ».

Il y a en effet d’autres échéances à l’agenda présidentiel. Le chef de l’Etat doit se rendre demain au sommet de l’OTAN où il devra convaincre ses alliés économiques et politiques de la stabilité de son pays, à quelques semaines du début des Jeux Olympiques.