Le Rassemblement Nationale pas convaincu par les annonces lors des Assises de la sécurité
" Il y a une absence totale de vision de la part du gouvernement " concernant l'outre-mer, a déclaré Marine Le Pen, dressant un bilan plutôt négatif des premiers mois du second quinquennat d'Emmanuel Macron en Outre-mer :
" Il n'y a pas de prise de considération sur la vie chère, pas de véritable réflexion sur la réforme de l'octroi de mer, ni aucune amélioration sur le fond de l'insécurité notamment à Mayotte et en Guyane ".
A ses côtés, André Rougé a souligné que les récentes annonces faites par le Gouvernement lors des Assises de la sécurité en Guyane ne sont point convaincantes :
"Une fois encore, les Ministres Gérald Darmanin et Jean-François Carenco interviennent pour gérer les problèmes une fois qu'ils existent. Il eût fallu anticiper. Lorsque je vois la façon dont se déroule les choses en Guyane entre le Maroni et le premier poste de force de l'ordre à Iracoubo, il y a une espèce de zone de non-droit dans laquelle les trafiquants de tous ordres recrutent les jeunes livrés à eux-mêmes. Ce n'est pas le problème, il faut gérer le problème en amont, cela passe par la prévention en termes d''immigration, et faire en sorte qu'il y ait des forces de police sur l'ensemble du territoire guyanais".
Pas d’urgence en ce qui concerne l’évolution statutaire, Marine Le Pen n’y voit pas d’utilité, selon elle, c’est une "vieille ficelle" pour cacher le manque de politique gouvernementale pour les Outre-mer
Interrogée pour savoir si son groupe voterait le budget du ministère délégué aux outre-mer, la finaliste à la présidentielle avec le RN a déclaré que penser " que les réponses sont budgétaires, c'est faux ! ". " Si le budget est porté sans vision, le budget ne sert à rien ", a-t-elle insisté. " Oui, on peut voter le budget outre-mer de la même manière qu'on va voter la mission sécurité " : " on va embaucher des policiers, on va rajouter du budget mais il n'y a pas les ordres, il n'y a pas les consignes qui sont données ".