L’Assemblée nationale adopte la proposition de loi sur les cinémas Outre-Mer
Une bonne nouvelle pour les exploitants de salles de cinéma d’Outre-mer. La proposition de loi « Conconne » sur la protection des cinémas dans nos territoires a été définitivement adoptée aujourd’hui par l’Assemblée nationale. Cette loi limite le taux de location des films en Outre-mer à 35% et permettra de maintenir un prix du ticket accessible dans nos territoires. Elle permettra également de garantir la pérennité de cette activité de loisirs.
Pas de hausse d'envergure du prix du ticket
Une fierté pour la sénatrice martiniquaise Catherine Conconne qui a porté cette proposition de loi :
« C’est une vraie satisfaction. J’ai deux collègues, Maud Petit et Johnny Hajjar qui ont pris le relais. Car, pour qu’une loi soit adoptée, il faut qu’elle passe dans les deux chambres, donc c’était déjà « ok » pour le Sénat avec une belle unanimité et, là aussi, on a eu une belle unanimité de l’Assemblée Nationale. La Martinique ne souffrira pas d’une augmentation des tickets de cinéma »
L’adoption de cette proposition de loi permettra, en effet, d’éviter une flambée du prix du ticket de cinéma, comme l’assure la présidente du syndicat des exploitants de salle de cinémas outre-mer Alexandra Elizé :
« Une chose est sûre : le cinéma doit être accessible à tous et pour tous. Ce qui est évident, c’est qu’à partir du moment où le prix d’achat des films explose, cela aurait eu un impact énorme sur le prix des tickets de cinéma. Et on ne sait pas si on aurait pu garantir l’équilibre économique de ces cinémas si la loi était passée. Si on a une augmentation, ce sera par rapport à l’inflation mais elle restera extrêmement légère sur les prochaines années, de l’ordre de quelques centimes sur les 2, 3 ou 4 prochaines années »
Cette proposition de loi, composée d’un article unique, avait déjà été adoptée à l’unanimité avant l’été par le Sénat. Elle s’appliquera aux collectivités relevant de l’article 73 de la Constitution, c’est-à-dire La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Mayotte. Un seul amendement avait été déposé par des députés LR, pour plafonner ce taux à 45 % et interdire le recours à la sous-distribution, avant d'être retiré.