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Gabriel Serville interroge Nicolas Hulot au sujet de la Montagne d'Or

  • Par: abehary
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Le député de la 1ère circonscription de Guyane a interpellé ce mercredi 13 juin Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique à l’Assemblée nationale, au sujet de la Montagne d’Or.

Gabriel Serville a pointé le risque de « désastre écologiques, sanitaires et économiques » d’une mine dont les fruits seront récoltés par une multinationale. Selon lui, « c’est moins de 1% des recettes potentielles qui reviendraient aux collectivités locales ». A cela il ajoute que « l’environnement de la Guyane risquerait de souffrir du déversement de plusieurs tonnes de cyanure par jour ».

Il a rappelle la problématique du mercure qui touche la Guyane depuis plusieurs années et pointe du doigt l’activité spatiale, « 40% des enfants du Haut-Maroni sont intoxiqués au mercure. Les Guyanais qui souffrent déjà du mercure utilisé par l’orpaillage illégal et des rejets de tonnes de produits toxiques à chaque lancement de fusée demande que soit appliqué le principe de précaution ». Gabriel Serville a réclamé un moratoire sur l’utilisation du cyanure et l’organisation d’un référendum.

«Vous me voyez soulagé qu’un député de la Guyane ne cède pas spontanément aux miroirs aux alouettes», a déclaré Nicolas Hulot. Le ministre fait référence à plusieurs élus et parlementaires guyanais favorables au projet qui, selon la compagnie Montagne d’Or, promet 750 emplois directs

Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, a souligné qu’un débat public était en cours en Guyane sur la Montagne d’Or. «Ca c’est quelque chose de nouveau, car contrairement au passé, aucune décision n’est prise, on doit d’abord écouter les citoyens, leurs inquiétudes».

Le ministre, a répondu que le moratoire ne serait que peu utile. La Guyane souffre déjà de «terribles conséquences de l’orpaillage illégal, qui déverse mercure et cyanure en toute clandestinité dans les rivières. Face à cela, un moratoire serait sans doute peu efficace car les orpailleurs savent s’affranchir de toutes les règles », mais l’Etat va relancer la lutte «en mobilisant de manière plus forte et plus cohérente les services et organismes de l’Etat concernés».

Nicolas Hulot ne s’est pas prononcé sur le référendum et s’est contenté de rappeler qu’il fallait examiner en profondeur les retombées économiques et les conséquences écologiques.

Il a annoncé que Sébastien Lecornu, son secrétaire d’Etat, se rendra en Guyane, en juillet pour faire un point de situation. Gabriel Serville s’est montré insatisfait de la réponse apportée par Nicolas Hulot.