Emmanuel Macron : « prétendre qu'on va contrôler tous les passages aux frontières de Guyane serait impossible »
Si un calendrier de déconfinement au niveau national est connu depuis plusieurs jours, la sortie de la crise sanitaire en outre-mer est évaluée au cas par cas. Le Président de la République s'appuie sur une stratégie différenciée qui a fait ses preuves depuis le début de la pandémie. Les mesures nationales de déconfinement « seront adaptées totalement à la situation de l'outre-mer comme on le fait d'ailleurs depuis le premier jour. (...) On a mis le couvre-feu de 18 heures à 5 heures, ce qui a montré son efficacité. » a souligné Emmanuel Macron dans la presse régionale.
Concernant les motifs impérieux, Emmanuel Macron n'exclut pas des adaptations pour les étudiants, et pour les personnes qui ont des proches malades, ou des situations de décès. « Je pense qu'il faut là aussi des réponses adaptées et humaines », a ajouté le chef de l’Etat.
« Une situation très préoccupante en Guyane »
Le Président s'est également exprimé sur la « situation très préoccupante de la Guyane » de par la circulation du variant brésilien. « Nous sommes en train de regarder dans les prochains jours, avec le ministre des Outre-mer pour étendre le couvre-feu à l'ensemble du territoire si les chiffres continuent d’augmenter » et souligne un renforcement des contrôles aux frontières avec les forces de sécurité intérieure en ajoutant que « prétendre qu'on va contrôler tous les passages serait impossible ». Emmanuel Macron précise que « si la Guyane a besoin d'un renfort sanitaire, à la mi-mai nous y déploierons des moyens supplémentaires, comme pour Mayotte, il y a quelques semaines ».
« On ne sortira pas de ce virus si on ne vaccine pas »
Le locataire de l’Elysée s'est prononcé sur la vaccination en outre-mer, qui vient d'être élargie à la différence du territoire national. « Je veux passer un message aux Ultramarins : on a trop peu de nos concitoyens qui se font vacciner aujourd'hui. Or, on ne sortira pas de ce virus si on ne vaccine pas. C'est un appel à la confiance, avec l'éclairage de nos scientifiques, au-delà de méfiances culturelles ».
Pour Emmanuel Macron, la vaccination reste l'ultime clé du déconfinement. « Sans vaccin, les territoires resteront vulnérables à des retours d'épidémie. Il n'y aura pas de retour à la vie normale aux Antilles tant qu'on ne rouvrira pas le tourisme et les croisières. On ne pourra pas rouvrir ces activités si la population n'est pas protégée face au risque de réimportation du virus ».