2024 sera-t-elle l'année du désenclavement de la Guyane ?
C’est une réunion qui est passée un peu inaperçue lors du déplacement d’Elisabeth Borne à Maripasoula le 31 décembre dernier : un entretien entre le collectif Apachi et des membres du cabinet de la première ministre, où la question du désenclavement a été encore une fois abordée.
Elisabeth Borne en compagnie de Serge Anelli, maire de Maripasoula le 31 décembre 2023.
Si aucune annonce n’a été faite du côté de l’Etat, selon le collectif, le conseiller outremer d’Elisabeth Borne a insisté sur la nécessité de construire un projet de désenclavement local.
« L’Etat minimisera toujours le désenclavement de la Guyane », affirme Philippe Dekon, président du collectif Apachi, présent lors de la rencontre à Maripasoula.
Celui-ci reste cependant optimiste. La commission ad-hoc ayant déjà été créée au niveau territorial, la Guyane dispose désormais des outils institutionnels permettant de construire le projet avec d’éventuels partenaires afin d’en présenter une proposition détaillée et chiffrée à l’Etat.
Le collectif rappelle également que les discussions n’ont jamais été aussi avancées quant au développement du réseau routier de la Guyane, notant des ouvertures aux échanges du côté de l’Etat, impossibles jusqu’alors. Si le collectif est désormais un interlocuteur sur ce sujet, les discussions demeurent néanmoins difficiles.
Tout le monde doit enfin prendre conscience de la nécessité « vitale » d’un désenclavement terrestre total pour la Guyane, avance Philippe Dekon, pour qui la question doit s’envisager dans une vision large et non « par petits bouts ».
La situation de la Guyane est telle, dit-il, que les deux parties sont conscientes que la construction de nouvelles routes est nécessaire au développement économique du territoire.
« Nous avançons vers ce projet de manière inéluctable », conclut le président du collectif Apachi.