« 10 minutes pour convaincre » : l’essentiel des propos du candidat Richard Joigny
Le candidat Richard Joigny a répondu aux questions de la rédaction de Radio Péyi. Le candidat du Parti Progressiste Guyanais avec le soutien de Guyane alternative, dont la suppléante est Claire Albanesi, a été interrogé par Nicolas Mézil ce 23 février dans l’émission « 10 minutes pour convaincre », diffusée du lundi au vendredi après le journal de 13h et rediffusée à 17h50 et 5h20.
Richard Joigny, candidat du Parti Progressiste Guyanais (PPG) à l’élection législative partielle de la 2ème circonscription de Guyane, est âgé de 34 ans et est directeur général des services de la maire d’Iracoubo. Il s’était déjà présenté à l’élection législative en juin dernier dans la 2ème circonscription.
Pourquoi avoir fait le choix de vous présenter à nouveau ?
Là est tout le sens de mon engagement. Je me suis engagé en politique sur des valeurs progressistes, l’humanisme, la solidarité, le progrès social. Lors des dernières élections nous avions un projet que nous avons voulu exposer aux habitants de la 2ème circonscription. Le résultat, c’est 5,8% mais je me dis que pour ces élections nous devons repartir au combat. Nous allons encore expliquer à chaque habitant de la circonscription le vent nouveau qu’on amène sur la Guyane avec l’objectif de changer le quotidien de tous les habitants de la Guyane.
Avec 5,8% aux élections l’année dernière, est-ce que ce score est un frein ou un moteur pour vous ?
C’est un moteur, le Parti progressiste guyanais est un jeune parti. C’était la première élection en mon nom donc peu de popularité. La campagne est très difficile, la 2ème circonscription compte 14 communes, avec un rythme très tendu. Mais nous repartons au combat, à la rencontre des habitants. J’ai beaucoup de retours positifs lors des portes à portes et ça me confirme dans mon engagement politique.
A l’époque, vous étiez soutenu par la France Insoumise. Aujourd’hui le parti a décidé de se tourner vers le candidat Davy Rimane, qu’en pensez-vous ?
Je ne connais pas la France Insoumise, je connais la Guyane Insoumise. La France Insoumise nous n’avons jamais eu contact avec eux. L’année dernière, à 3 jours du scrutin, c’est la Guyane Insoumise qui nous avait porté son soutien. Mélenchon et les militants de la Guyane Insoumise ont pris une décision, je ne veux pas commenter plus que ça. Je tiens à remercier Guyane Alternative et les Insoumis qui ont des vraies valeurs progressistes et savent qu’on peut changer la société.
Dans votre programme, quels sont les principaux axes que vous développez dans cette campagne ?
Les inégalités en Guyane sont très fortes et très marquées. Nous partis sur 3 points : la santé, c’est une lutte pour la dignité. Il faut une offre de santé égalitaire sur tout le territoire. Ensuite, l’éducation, c’est un investissement sur l’avenir. La jeunesse est la première richesse de la Guyane. La scolarité doit être gratuite notamment la cantine scolaire pour mettre en place une restauration de qualité aux élève. Ce projet permettra de développer l’agriculture. Avec un article de loi qui obligerait aux collectivités de s’approvisionner dans un rayon de moins de 50km, nous savons qu’avec cette loi nous pourrons développer une activité économique. Et puis enfin, un nouveau modèle de société est le 3ème point. Nous expliquerons que ce n’est pas avec une multinationale que l’on peut faire du développement économique sur notre territoire mais avec les hommes et les femmes de ce territoire. Valoriser nos ressources naturelles de façon durable et avec une vision globale.
Est-ce que l’évolution statutaire est un point que vous défendez ?
Je me définis comme étant un autonomiste donc l’évolution statutaire c’est une urgence. Nous sommes en fin de cycle, depuis 1946, date de la départementalisation. Nous constatons son échec. Je ne prône pas l’indépendance mais plus de pouvoirs pour que nous puissions donner à la Guyane les leviers du développement économique et social.
Quelle est votre position sur le projet minier de la Montagne d’Or ?
Je suis totalement opposé au projet de la Montagne d’Or. Pour nous c’est un non-sens économique et environnemental. C’est la mort dans nos assiettes. Donc non aux multinationales, non au projet le Montagne d’Or. Nous sommes sûrs que nous pouvons mieux faire en Guyane avec les populations qui vivent sur ce territoire.
Si vous êtes élus, quelle sera votre priorité ?
C’est un peu compliqué de prioriser parce que l’urgence est globale. Je pense quand même à la santé, on lutte contre la dignité. Je constate l’obsolescence du système sanitaire qui touche toute les populations et que ce sont les associations comme Trop Violans défendent les intérêts de la population à la place des politiques.
Au sujet de débat sur l’absentéisme des députés, selon vous la place du député est plutôt dans l’hémicycle ou sur le terrain ?
Ce que j’ai prévu c’est d’être 3 semaines à Paris et 3 semaines en Guyane. L’absence des députés, je ne vais pas la commenter. Un député a besoin d’être à l’assemblé mais aussi être sur son territoire pour constater ce qui s’y passe. C’est le travail mené par le député qu’il faut d’abord juger.
L’abstention était forte aux dernières élections. Qu’est-ce que vous diriez aux Guyanais pour aller voter ?
Je comprends que les électeurs soient fatigués de la politique. Mais je tiens à rappeler que la politique c’est ça qui administre notre quotidien et que si l’on veut mieux vivre, il faut aller exprimer sa voix. J’invite donc tous les Guyanais à voter massivement que ça soit pour ma candidature ou une autre. Quand le député prendra la parole à l’Assemblée Nationale, ça lui donnera plus de poids.
Demain Lundi 26 février, Jean-Philippe Dolor, le candidat sans étiquette, sera l’invité de « 10 minutes pour convaincre » à 13h.