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« 10 minutes pour convaincre » : l’essentiel des propos du candidat Lénaïck Adam

  • Par: abehary
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Le candidat Lénaïck Adam a répondu aux questions de la rédaction de Radio Péyi. Le candidat de La République en Marche, dont la suppléante est Véronique Jacaria, a été interrogé par Nicolas Mézil ce 1er mars dans l’émission « 10 minutes pour convaincre », diffusée du lundi au vendredi après le journal de 13h et rediffusée à 17h50 et 5h20.

Lénaïck Adam, candidat La République en Marche à l’élection législative partielle de la 2ème circonscription de Guyane, est âgé de 26 ans. Il est conseiller territorial et dirige une entreprise familiale de transport fluvial. Il a été élu député lors de du scrutin de 2017. Son élection a été annulée en décembre dernier par le Conseil constitutionnel en raison d’une irrégularité dans le déroulement du scrutin.

Pourquoi avoir choisi de vous représenter à nouveau ?

Parce que nous avons commencé un travail dans l’intérêt de la Guyane. On commençait à traiter des dossiers sur la situation avec le gouvernement et le président de la République. Je souhaite donc poursuivre ce travail et rendre hommage à tous les soutiens de l’année dernière. Je ne pouvais pas me permettre d’abandonner tout cet espoir suscité par la jeunesse guyanaise. Quand on a cette opportunité, il ne faut rien lâcher. C’est dans cet état d’esprit que je repars au combat.

Cette campagne est dans la même lignée que celle du mois de juin ou c’est une nouvelle campagne ?

Chaque campagne a sa réalité. Nous ne sous-estimons rien. On essaie d’apprécier les choses à leur juste valeur et de travailler pour convaincre et montrer qu’il y a eu un travail et que l’on veut continuer ce travail-là.    

L’annulation de l’élection par le Conseil constitutionnel, à laquelle s’est ajoutée une enquête préliminaire ouverte à la suite d’une plainte déposée pour harcèlement moral, sont-elles des handicaps pour votre campagne ?

L’annulation n’est pas une charge qui m’incombe parce que c’est la mairie et la préfecture qui organisent les élections. Donc, on met ça de côté d’office. Concernant l’affaire de l’enquête préliminaire, je ne suis pas avocat donc je ne traite pas de ce genre de choses. Je lui laisse faire son travail. Je vous rassure, que je sois député ou pas, je vais me présenter le jour où l’on me convoquera. Mais, pour l’instant, nous sommes très loin de tout cela.

Quels sont les grands axes de votre programme ?

Il s’agit de dire que le numérique permettra le désenclavement de notre territoire. L’éducation est une préoccupation première. Il faut que nos enfants puissent étudier comme partout ailleurs. Il y a les questions d’insécurité. Il faut renforcer notre arsenal juridique, accompagner les forces de l’ordre pour pouvoir protéger les Guyanais. Et puis les questions économiques puisque le développement économique ne se décrète pas, c’est à nous de rendre attractif notre territoire. Pour que les entreprises investissent chez nous, il faudra mettre en place des infrastructures et mener des travaux dans l’énergie. Ce sont des questions qui doivent être traitées rapidement. Je suis dans la capacité de faciliter tout cela puisque je suis dans la majorité présidentielle qui est à l’écoute de notre territoire. Nous l’avons démontré. Il y a eu la présence de Christophe Castaner, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, en Guyane. C’est le signe d’un intérêt qu’il y a pour la Guyane et pas seulement pour Lénaïck Adam.

La visite d’Emmanuel Macron en Guyane en octobre dernier avait un peu déçu sur certains points. Il a annoncé qu’il n’y aura pas d’hôpital à Maripasoula et pas de route non plus. Qu’en pensez-vous ?

C’est un faux débat. Les adversaires politiques et les médias sortent tous de leur contexte. J’ai vu un président qui disait « si vous me dites que c’est l’immigration et que ce sont les étrangers qui font la queue devant le dispensaire, on va régler le problème des immigrés ou des étrangers pour trouver la solution ». Mais je vous l’annonce, ce problème sera réglé puisque il y aura la construction d’un hôpital de proximité puisque c’est une question de dignité humaine. Je suis totalement favorable à une route entre Apatou et Maripasoula. Je l’annonce aussi, en tant que conseiller territorial, il y a un travail déjà fait entre Papaïchton et Maripasoula. Il n’est pas question de construire un lycée là-bas et que les jeunes ne puissent pas rentrer chez eux à la fin de la journée. Nous y travaillons activement avec le président de la CTG. C’est aussi dans l’intérêt de tous les Guyanais de pouvoir circuler librement. C’est à nous de déterminer que c’est une priorité. Ce n’est pas à un gouvernement ou à un président de la République de venir déterminer les priorités de ce territoire. Les élus doivent se retrouver et dire ce qu’ils veulent.

Si vous êtes élus, quels seront vos priorités ?

Il y a eu la visite du président de la République. J’ai travaillé activement pour qu’il vienne afin de satisfaire les engagements que j’avais pris lors de la campagne. Je suis très satisfait du résultat. La mise en place d’un comité de suivi permettra de voir si ce qui a été dit a été réalisé sur le territoire. Et puis, on me chargera, lors de la réforme constitutionnelle, des adaptations, notamment en rapportant la réalité de notre territoire. On pourra traiter parallèlement les questions des articles 73 et 74 dans ce cadre. Et aussi que soient actés définitivement les accords de Guyane, dont le plan d’urgence qui a déjà été mis en œuvre par le gouvernement. Et enfin, nous aurons un grand rendez-vous avec les Assises des Outre-mer et les Etats généraux de la Guyane, puisqu’il faudra faire la restitution de ces travaux.

Quel est votre position par rapport au projet minier de la Montagne d’Or ?

Ma position est claire. Je suis plutôt favorable à ce sujet. C’est aux investisseurs de convaincre la population et de nous rassurer en terme d’emploi, de proposer des choses, de négocier. Notamment en ce qui concerne les taxes, que ce soit la redevance communale, départementale et la taxe aurifère. Ca représente à peu près 2%, on peut l’ajuster dans l’intérêt du territoire. On ne peut pas avoir autant de retombées du coté des investisseurs et que le territoire ne puisse pas en bénéficier. Je crois qu’on ne peut rester à observer les arbres et puis sacrifier notre jeunesse qui a besoin d’emploi.

Quelle est votre position sur l’évolution statutaire de la Guyane ?

C’est aux Guyanais d’en parler. Ce n’est pas à moi de dire ce qu’il faut faire ou pas. Je rappelle simplement qu’en 2010 nous avons fait un choix, celui du statut défini dans l’article 73. Je ne sais pas si on a été jusqu’au bout. Mais il ne suffit pas au cours d’un débat ou d’une discussion de dire tout et n’importe quoi pour être dans la vérité. Il faut faire des analyses, des comparaisons des territoires. Ce n’est pas parce qu’on est en campagne électorale qu’il faut sortir de belles phrases sans connaître les tenants et aboutissants. Je suis favorable à ce qu’on adapte le statut à la réalité et dans l’intérêt de notre territoire.