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« 10 minutes pour convaincre » : l’essentiel des propos du candidat José Makébé

  • Par: abehary
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Le candidat José Makébé a répondu aux questions de la rédaction de Radio Péyi. Le candidat sans étiquette, dont le suppléant est Jocelyn Thérèse, a été interrogé par Mathilde Romagnan ce mercredi 21 février dans l’émission « 10 minutes pour convaincre », diffusée du lundi au vendredi après le journal de 13h et rediffusée à 17h50 et 5h20.

José Makébé, candidat sans étiquette à l’élection législative partielle de la 2ème circonscription de Guyane, est âgé de 30 ans et vit à Kourou. Il est chef d’entreprise dans la restauration.

On rappelle que vous n’étiez pas candidat en juin dernier. Pourquoi vouloir être député ?

Parce que le député a un rôle majeur dans la société française. Il faut qu’on mette un acteur clé pour faciliter les choses. Le député vote des lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques.

Est-ce que c’est la décision du Conseil constitutionnel d’annuler l’élection législative qui vous a poussé à vous présenter ?

Oui, puisque les élections ont été annulées intégralement, j’ai pu me présenter. Vous remarquerez qu’il y a beaucoup de candidats qui n’étaient pas aux élections de 2017. Mais ce qui est important, c’est de connaître le projet porté par chacun des candidats pour que les Guyanais fassent leur choix.

Justement, quel est votre projet ? Si vous êtes élu, quelles seront vos premières actions en tant que député ?

Je mettrai en place un Haut conseil de Guyane car je considère que les décideurs Guyanais ne communiquent pas assez ensemble. Il s’agira d’un organe qui va nous permettre de décider des grandes stratégies de développement économique de notre territoire. Il sera composé d’acteurs de la société civile, d’élus locaux et les représentants de l’Etat. Ils se retrouveront autour d’une table, tout les trois mois, pour décider des grands enjeux de la Guyane.  

Vous vous présentez sans étiquette alors que vous étiez délégué régional Outre-mer de l’UDI (Union des démocrates et indépendants). Quel groupe voudriez-vous intégrer à l’Assemblée Nationale ? Le groupe Les Républicains (LR) ou La république en marche (LREM) ?

Puisque je suis centriste, je partirai à la rencontre de ce groupe. Je défends l’intérêt général, celui des Guyanais. A partir du projet pour lequel les Guyanais m’ont élu, j’irai voir qui pourra m’aider à réaliser ce projet. En toute sincérité, je ne siègerai probablement pas dans la majorité (LREM). Je ne me vois pas dans cette majorité. Je laisse, à son représentant en Guyane, la possibilité de s’exprimer dans son couloir parce que nous n’avons pas la même façon de voir les choses.

Comment faire pour vous faire connaître de tous les électeurs de cette grande circonscription notamment ceux du fleuve ?

Dès le 17 décembre, j’ai annoncé ma candidature et depuis j’ai sillonné pratiquement toutes les communes de Guyane, il n’y en a que trois où je m’y suis pas rendu. Hier encore, j’étais à Maïman, je suis allé à Apatou, Maripasoula et Saint-Laurent du Maroni. Et à chaque fois, j’ai ressenti un intérêt auprès des électeurs. Je demande à ces électeurs qui nous ont reçus de nous accompagner, de nous donner la force dans les urnes car nous avons une démarche sincère qui n’est pas cadenassée dans un parti politique. C’est pour cette raison que je me suis présenté sans étiquette. Pour être libre !

Quand on observe la forte abstention, comment faire pour mobiliser les électeurs ?

Les citoyens ont l’offre politique avec 8 candidats divers et variés. Il est vrai que les politiques doivent faire des efforts mais les citoyens aussi doivent prendre leurs responsabilités. Je leur demande quelque soit leur vote, il faut aller voter. Il n’y a pas d’excuse, c’est une question de démocratie. On ne peut pas matin, midi, soir pleurer sur son sort et ne pas voter.

Est-ce qu’il n’y a pas une perte de confiance des électeurs surtout après l’annulation du scrutin ?

Il est naturel qu’il y ait une perte de confiance vis-à-vis de la classe politique en général. Parce que beaucoup de choses ont été promises mais jamais été réalisées. C’est ce qui fait la différence, car j’entends apporter une nouvelle ligne politique.

Quelle est votre position sur le projet minier Montagne d’or ?

Je ne suis pas favorable à ce projet. Pour autant une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait ? Je propose plutôt que l’on puisse lancer des grands travaux publics qui vont générer de l’activité économique. Des chantiers qui vont permettre le désenclavement comme la route du fleuve ou la route Bélizon-Saül ou Camopi. Et puis, attaquons-nous au réseau d’assainissement et électrique. Ce sont avec ces secteurs que l’on pourra créer des milliers d’emplois. S’il le faut, il peut y avoir un référendum pour trancher sur ce projet minier.

Pourquoi les électeurs devront voter pour vous ?

Je propose aux électeurs de renoncer à ce pessimisme qui empoisonne nos vies, d’aller de l’avant et planifier nos besoins. La solution, elle se trouve dans vos droits. Vous avez droits à la continuité territoriale pour circuler librement, à l’eau potable, à scolariser vos enfants. C’est ce que je défends.

Demain jeudi 22 février, Jérôme Harbourg, le candidat du Front National, sera l’invité de « 10 minutes pour convaincre » à 13h.