« 10 minutes pour convaincre » : l’essentiel des propos du candidat Jean-Philippe Dolor
Le candidat Jean-Philippe Dolor a répondu aux questions de la rédaction de Radio Péyi. Le candidat sans étiquette, soutenu par Nouvelle FORCE de Guyane et dont la suppléante est Rodrigue Azor, a été interrogé par Nicolas Mézil ce 26 février dans l’émission « 10 minutes pour convaincre », diffusée du lundi au vendredi après le journal de 13h et rediffusée à 17h50 et 5h20.
Jean-Phillipe Dolor, candidat sans étiquette à l’élection législative partielle de la 2ème circonscription de Guyane, est âgé de 31 ans. Il a été président des Jeunes socialistes guyanais, directeur général des services de la mairie d’Apatou et directeur de campagne de Lénaïck Adam en juin 2017. Aujourd’hui, il crée une société de conseil.
Vous avez été le directeur de campagne de Lénaïck Adam. Pourquoi ne pas faire campagne à ses côtés cette fois-ci ?
Nos chemins se sont séparés. La politique est faite de hauts et de bas. Je ne veux pas avoir à faire à une confrontation ni personnelle ni physique entre Monsieur Adam et Monsieur Dolor. Je préfère avoir une confrontation de dossiers, de propositions, de valeurs, de styles, de convictions. Je crois que les Guyanais attendent un style, un caractère et des propositions pour permettre à la Guyane de réussir. L’échec n’est pas une fatalité. La réussite, elle se bâtit ensemble. Je ne serai pas un super élu. Je veux le faire avec l’ensemble des forces vives de ce territoire. C’est bâtir la Guyane avec audace, c’est le projet que je propose au peuple.
Quels sont les principaux axes de votre programme ?
C’est d’abord la santé, on ne peut rien faire si nous ne sommes pas en bonne santé. J’ai décliné un certain nombre de propositions avec les acteurs concernés, les médecins, la société médicale. Ensuite, la lutte contre l’insécurité avec à la fois la répression et la prévention. Et le 3ème volet est l’économie, le carrefour des politiques publiques, l’éducation, l’aménagement du territoire et l’énergie. Ce sont autant de sujets que le député pourra prendre à bras le corps pour éclairer ces dossiers à l’Assemblée nationale. Modestement, c’est le style Dolor, ça peut déranger, il y a du caractère, de la compétence. J’ai envie de réussir ensemble. Si je perds, ça sera une défaite personnelle, si je gagne, ça sera la victoire du peuple de Guyane.
Si vous êtes élu, quel serait le dossier numéro un que vous porteriez en priorité ?
Ca sera de décliner, sur un plan local, la stratégie nationale de santé parue au Journal officiel de République française. En appuyant ce dossier auprès de la CTG, je mettrai en place le centre territorial de promotion de la santé, car je considère que la santé est fondamentale. D’ailleurs, je vais siéger à la commission des affaires sociales et de la santé.
Que pensez-vous de la décision qu’a prise Emmanuel Macron de balayer le projet de centre hospitalier à Maripasoula ?
Je vais démontrer au Président Emmanuel Macron, chiffres à l’appui, projet contre projet, que cette demande du peuple de la vallée du Maroni est une demande fondamentale et qu’elle est légitime. Je ne dirai pas qu’il a tort mais je démontrerai que ce projet est vital. Je ne suis pas du style à présenter des communiqués mais des dossiers avec une visibilité.
Autre dossier important en ce moment, la Montagne d’or. Quel est votre position sur ce projet minier ?
Sur ce dossier, je suis un profane. Je manque d’expertise pour me prononcer. Ce que je demande c’est un rapport indépendant qui fera la lumière sur les externalités positives et négatives. Je veux décider en connaissance de cause. Je ne peux pas me prononcer par oui ou par non sans avoir des éléments sur ce projet. Je vais participer au débat public qui va commencer. Je veux aller au-delà de ce débat public. C’est-à-dire enrichir avec des analyses sociologiques, techniques et fiscales.
Vous défendez l’évolution statutaire de la Guyane ?
Je pense qu’il faut faire une étude d’impacts juridique et financière. Les juristes sont en mesure de dégager une étude d’impacts pour en préciser les conséquences. Je ne veux pas orienter le débat, ni pour, ni contre. Il faut orienter le peuple qui doit décider en connaissance de cause. C’est le rôle du politique de dire la vérité. C’est le peuple qui aura le dernier mot.
Au sujet du débat sur l’absentéisme des députés, selon vous, la place du député est plutôt dans l’hémicycle ou sur le terrain ?
Le député est naturellement conduit à être absent puisqu’il faut être à la fois à Maripasoula, à Antecumpata, à Iracoubo, à Montsinnery et à Paris. Ce n’est pas évident. Je ne porterai pas de jugement de valeur sur mon prédécesseur parce que la tâche n’est pas simple. J’ai une vraie proposition à faire pour les députés ultramarins qui évoluent sur deux continents. Le suppléant doit avoir un rôle officiel avec les moyens pour réaliser son activité. Dans une collectivité, il y a plusieurs élus, alors qu’à l’Assemblée nationale, où les enjeux sont importants, on ne peut pas laisser un homme seul agir. Pourtant les sujets dépassent l’échelle locale voire nationale.
Demain mardi 27 février, David Riché, le candidat sans étiquette, sera l’invité de « 10 minutes pour convaincre » à 13h.