Affaire Karina : la chambre de l'instruction de la Cour d'appel retient l'homicide volontaire
Sylvain Kereneur a-t-il intentionnellement donné la mort à Karina Gama de Souza en mai 2020 à la crique Tibourou ? Aux yeux de la Justice, ce n'était pas un accident, comme l'affirme la défense. Ce serait avec l'intention de la tuer que Sylvain Kereneur aurait étouffé Karina Gama de Souza puis brûlé sa compagne de 23 ans, ont estimé les juges de la Chambre de l'instruction de la cour d'appel dans leur délibéré ce mardi 4 octobre. Une décision qui satisfait la famille de la jeune femme et l'un de ses avocats, maître Mustapha Khiter :
« Nous sommes totalement satisfaits de ce qui a été décidé par la cour d’appel. Elle confirme la position des juges d’instruction qui ont eu à travailler sur l’affaire depuis 2020. Nous attendons donc le procès de manière sereine. La famille attend l’ultime phase dans cette affaire c’est-à-dire le procès aux assises »
Les arguments de la défense n’ont donc pas été retenus. On le rappelle, la contestation en appel de Sylvain Kereneur repose sur deux points bien précis selon le mémoire de ses avocats que nous avons pu consulter : déjà le refus des magistrats de tenir compte d’une expertise médico-légale produite par la défense. Or selon Archibald Celeyron, l’un des avocats de Syvain Kereneur, cette expertise montrerait que la seule explication possible est celle de l’accident car c’est le deuxième point mis en avant par ses avocats, lors de l'audience le 13 septembre dernier :
« Sylvain Kereneur n’avait aucune raison de vouloir tuer la victime » qui déclare en effet avoir « mis sa main sur la bouche de Karina pour l’empêcher de crier et que sa main avait dû couvrir son nez, sans que le geste soit volontaire, car l’empêcher de respirer n’était pas le but ».
Après les aveux de Sylvain Kereneur lors de sa garde à vue le 31 mai 2021, la Cour d’appel de Cayenne, confirme donc l’intention de tuer. Les avocats de la défense n'ont pas souhaité commenté cette décision.
Le prévenu risque la réclusion criminelle à perpétuité. La date du procès n’est pour l’instant pas précisée.