Un site d'embouteillage de gaz à Mana mais toujours pas de zone de stockage de carburants dans l'ouest pour la SARA
A bord d'un minibus, les élus ont pu visiter les différentes installations de la zone de stockage de Dégrad-des-Cannes, observer les mesures de sécurité du site classé SEVESO puis échanger avec des responsables sur les activités de la raffinerie des Antilles Guyane et sur les différents projets. La Sara, on le rappelle, a comme projet la création d’une usine d’embouteillage de Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) pour 2023 à Mana.
Des élus municipaux d'Awala-Yalimapo, Iracoubo et Mana en visite à la SARA (Photo : A.BeharyLS)
Pour la 1ere adjointe au maire de Mana, Arlène Bourguignon, cette visite permet de mieux appréhender le volet sécurité mais aussi se rendre compte des différents métiers de ce secteurs :
« C’est intéressant de savoir, ce qu’est la SARA, ce qu’ils mettent en œuvre sur le volet sécurité. On a vu les exigences du site. Et son développement économique est intéressant. Leur implantation à Mana apportera de la formation et de l’emploi ».
La Guyane est dotée de deux sites de stockage de carburants à Dégrad-des-Cannes à Rémire et Pariacabo à Kourou. Mais les aléas climatiques et les mouvements sociaux ont montré les limites de l’ouest concernant l’approvisionnement en carburant par la route.
Remplissage d'un camion citerne (Photo : A.BeharyLS)
L’actualité a révélé que si une portion de la RN1 est bloquée par des inondations ou par des barrages d’habitants mécontents, l’ouest peut être privé de carburants. « L’implantation d'une zone de stockage de carburant dans l'ouest reste plus que nécessaire », rappelle Arlène Bourguignon.
« C’est dans notre intérêt d’avoir une zone de stockage. Souvent l’ouest est impacté par des pénuries. L’ouest connaît un fort développement et une croissance démographique. Vu le devenir de l’ouest, un développement de la SARA dans ce secteur serait très intéressant ».
Pour l'instant, une zone de stockage de carburant dans l'ouest n'est pas envisagée, précise la SARA. En revanche le projet Hydrane à Mana prévoit la production de biogaz et d’hydrogène vert à l’horizon 2030, un programme prévu sur 8 ans pour un budget de 150 millions d’euros.