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Un accord de relance régional de 250 millions de crédits supplémentaires pour « accélérer le développement de la Guyane »

Ce lundi 15 mars, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a signé l'accord de relance territorial de la Guyane avec le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, en présence du préfet de Guyane, des parlementaires et des maires.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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Après la Guadeloupe et la Martinique, la Guyane est le troisième territoire ultramarin à signer son accord régional de relance. Entouré du député Lénaick Adam et du sénateur Georges Patient, le ministre des Outre-mer, Sebastien Lecornu, a signé l'accord régional de relance entre l'Etat et la Collectivité Territoriale de Guyane, avec Rodolphe Alexandre, et en présence du Préfet de Guyane, Thierry Quéffelec (en visioconférence). Un plan régional qui est centré autour de trois objectifs : l'accélération durable de l'aménagement du territoire, la compétitivité des entreprises autour de la croissance verte et une cohésion sociale renforcée.

« C'est un engagement inédit de 250 millions d'euros qui vient en plus des Accords de Guyane », a souligné Sébastien Lecornu à l'issue de cette signature. « Il y a un enjeu majeur que cet argent soit vraiment dépensé rapidement. On ne peut pas se permettre d'avoir des projets qui sortent de terre dans 3-4 ans. La dynamique du plan de relance est d'agir maintenant au regard de la situation économique et sociale. On a des enjeux importants de cibler cet argent sur des secteurs utiles pour les Guyanais. »

Ainsi, pour mettre en œuvre cet accord de relance, seront fléchés environ 125 millions d’euros pour la partie État et environ 125 millions d’euros pour celle de la Collectivité Territoriale de Guyane, via les fonds européens REACT-UE pour la Guyane et le solde de fonds européens 2014-2021 gérés par la CTG.

Selon le ministre des Outre-mer, ces enveloppes permettront « d'accélérer les projets déjà existants et dont le plan de relance va permettre d'agir plus vite ou d'en changer la dimension. C'est particulièrement vrai sur la transition énergétique. Il y a des leviers importants sur des projets nouveaux qui ont émergé plus récemment, notamment sur les différents champs d'innovation, sur le numérique, sur la transformation agricole ».

Pour assurer la bonne exécution de ce plan de relance régional, le ministre des Outre-mer a indiqué « qu'un comité de suivi très régulier avec une cartographie de l'avancement des projets et de la consommation des crédits soient tenus ».

« Un bol d'air pour structurer la Guyane »

« C'est un bol d'air pour structurer la Guyane, pour investir dans les innovations, accompagner les sociétés qui font progresser le territoire », reconnaît le député de Guyane, Lénaïck Adam. « On ne peut que saluer cette démarche et reconnaître qu'il y a un bon début. Aujourd'hui, tous les projets sont importants car la Guyane a un retard important. Avec la situation sanitaire, on profite pour accélérer plein de choses comme on profite pou adopter et adapter notre mode de fonctionner. Cela nous peut qu'encourager les entreprises même s'il y a des dépenses supplémentaires de la gestion de la crise ». 

Au sein de cet accord régional de relance, on retrouve des projets emblématiques pour la Guyane, notamment des investissements dans des infrastructures stratégiques pour le territoire : la construction d’un nouveau Centre d’Exploitation et d’Intervention à Saint-Laurent du Maroni, la rénovation énergétique des bâtiments scolaires du second degré (lycées et collèges), le confortement des berges du marché municipal de Grand-Santi, l’aménagement de la liaison routière Maripasoula – Papaïchton, la mise en place du réseau public d’assainissement des eaux usées du village de Balaté.

Un soutien financier dans cet accord de relance territorial a été aussi accordé à six projets guyanais qui ont bénéficié d’une subvention égale à la moitié de leur investissement. Il s’agit de Gov’Environnement (production d'électricité à partir du gaz issu de la fermentation des déchets), Solamaz (lampadaires solaires photovoltaïques), Yanna Wassai (valorisation de produits agricoles locaux), Biostratège (projet collectif autour des produits naturels écologiques et biosourcés de Guyane), Délices de Guyane (production de chocolat à partir de cacao local), et la Société de sciage de bois tropicaux (sciage de bois tropicaux dans l’Ouest guyanais).