Record de fréquentation au Yanartisanat

Le 10ème salon des artisans de Guyane, s’est déroulé du 9 au 11 novembre. Evènement organisé par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat en partenariat avec la CTG. 4 530 visiteurs sur les trois jours se sont rendus au PROGT de Matoury.

Le bois à l’honneur

Le Yanartisanat a souhaité mettre en lumière les artisans œuvrant dans la filière bois. Parmi les exposants, Claudy Carène représentant une société de menuiserie bois. Les meubles classiques ont été présentés mais c’est la table du pakira qui a attiré l’attention du public. Il s’agit d’un tronc d’arbre sur lequel est monté trois plateaux et qui rappel le pakira au niveau du socle. « C’est une pièce unique et solide. Nous étions quatre pour la transporter. C’est vraiment ramener la nature chez soi. C’est un objet esthétique et conviviale », précise Claudy Carène.

La table du pakira (Photo : A.BeharyLS)

Des artisans qui sortent de l’ombre

Différents secteurs d’activité artisanale étaient réprésentés dont un concepteur de lavabo en céramique locale. Depuis 8 ans, Allen Désiré utilise l’argile que l’on retrouve sur les côtes guyanaise. « Je me demandais ce que l’on pouvait faire avec autant de vase alors j’ai eu l’idée de faire des objets puis des sanitaires », se rappelle Allen Désiré.

Un des modèles de lavabo (Photo : A.BeharyLS)

Un salon qui est très bien accueilli par les artisans qui déclarent être en manque de visibilité. « Le salon nous permet de promouvoir notre savoir-faire. Les visiteurs sont étonnés de voir ce que je fais. Il nous faut plus d’évènement comme celui-ci pour que notre production prenne de l’ampleur », affirme Allen Désiré.

Une Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) avec d’autres projets en vue

Le président de la CMA, Roberto Osseux a tenu à rappeler que la chambre consulaire sort à peine la tête de l’eau mais qu’elle a pu maintenir ce rendez-vous annuel. D'autres projets sont en route pour promouvoir l'artisanat. « L’année prochaine pourquoi pas Yanartisanat dans l’Ouest », déclare Roberto Osseux. Pour l’instant, la création d’un marché de l’artisanat régulier s’annonce difficile. « La chambre sort d’une situation financière compliquée. On commence à mettre à peine à mettre en place des actions, la machine est bien en route », précise-t-il.