Les chefs d’entreprises guyanais réagissent aux annonces d'Emmanuel Macron
Les dirigeants des petites et moyennes entreprises (TPE/PME) annoncent qu’ils auront des difficultés à verser la prime proposée par le Président de la République.
Afin de répondre à la révolte des "Gilets jaunes", les mesures phares du discours télévisé d’Emmanuel Macron lundi sont l’augmentation des salaires des travailleurs au SMIC de 100 euros par mois dès 2019 et le versement d’une prime de Noël.
L’annonce n’est pas une augmentation du salaire minimum, mais de plusieurs mesures d’aides additionnées. Dans le détail, les 100 euros annoncés correspondent à une accélération de la revalorisation de la prime d'activité à laquelle est ajoutée une diminution des cotisations chômage et maladie, et incluant la revalorisation légale. Un second amendement déposé par le gouvernement ouvre 600 millions d'euros de crédit pour financer la mesure. Cette hausse ne sera pas à la charge des chefs d’entreprise. Seule la hausse mécanique de 1,8 % sera à la charge des employeurs. Reste à savoir si tous les salariés percevant le SMIC seront concernés par cette annonce et si elle aura un effet sur les autres salaires.
Autre annonce, la prime de Noel pour les entreprises volontaires. En Guyane, la majorité des patrons de Petites et Moyennes entreprises, ne pourront pas fournir de primes à leurs salariés. « Les petites entreprises d’artisan, dans le commerce ou dans les services ne pourront pas verser de prime », affirme Joëlle Prévot Madère, présidente de la confédération des petites et moyennes entreprises de Guyane (CPME). « C’est quand même une avancée que l’on permette aux salariés de gagner en pouvoir d’achat mais sans que cela puisse impacter les petites et moyennes entreprises », ajoute-t-elle.
Les patrons de Très petites entreprises (TPE) ont été oubliés dans les annonces, estime Cédric Narayanin, président de la Fédération des très petites entreprises (FTPE) de Guyane. « Les patrons des TPE font déjà pas mal d’efforts. On nous demande d’en faire davantage mais il faut que cela se fasse dans les deux sens », affirme-t-il. « On a conscience qu’il faut augmenter les pouvoirs d’achat de nos collaborateurs mais il ne faut que ça soit à chaque fois les chefs d’entreprise qui mettent la main à la poche. Nous verrons bien dans quelles conditions ces mesures seront mises en œuvre », ajoute-t-il.