Le développement économique de l'Ouest guyanais et le foncier au cœur de la visite d'une délégation de la CTG à Saint-Laurent du Maroni
Pour accélérer le développement économique de l'Ouest guyanais, la question de la disponibilité du foncier est une thématique majeure. Sur le foncier justement, la CTG a un rôle à jouer sur la question de la forêt d'Apatou qui appartient à la collectivité, et dont une partie pourrait être exploitée :
« On veut faire de l'exploitation forestière dans l'Ouest guyanais sur la forêt d'Apatou, qui est sous la gestion de la CTG. Si nous voulons aller plus loin dans l'exploitation forestière en Guyane, le bon exemple est de pouvoir une bonne gestion du secteur forestier qui nous appartient. Aujourd'hui, un certain nombre de dossiers de régularisations de personnes qui se sont installés en exploitation agricole dans ce domaine agricole. Cela sera traité au cas par cas. A partir des rayons qui existent déjà, il s'agit ensuite de déterminer des parcelles d'exploitations forestières, y mettre un plan d'exploitation de cette forêt d’Apatou », a déclaré Jean-Luk Le West au micro de notre partenaire Radio Péyi.
Julien Bertholot, président de l'union des entreprises de l'ouest guyanais dénonce des délais d'attribution trop longs. Il rappelle que sur les deux OIN (opérations d'intérêt national) de Margot et de Vampires, l'Efpag n'annonce une commercialisation pas avant 2025-2026 :
«Il y a un certain nombre de projets qui sont prêts et très avancés mais les gens n'ont pas de terrain. Certaines personnes développent des projets qui commencent à sortir de la zone de la CCOG. Ce sont des appels à projets faits en 2014, les attributions ont été effectuées en juin 2022. Malgré les attributions, les promesses d'acquisition de terrains ne sont pas signées. C'est un temps qui est très long sur le foncier. Lorsque nous avons été sollicités sur les OIN par les services de la Préfecture et à l'Efpag,nous avons précisé que les entreprises peuvent aménager leur zone si on leur donne du terrain, en fixant un cahier des charges. Cela ira encore plus vite que si c'est l'Efpag qui aménage. Actuellement, nous allons sur un début de commercialisation depuis 2025-2026, c'est trop tard »
La visite a permis toutefois d'avancer selon Victor Bantifo, vice-président de la CCI (Chambre de commerce et d'industrie de la Guyane) :
« Saint-Laurent du Maroni, première ville d'outre-mer dans une dizaine d'années. L'Ouest, grand bassin de vie avec une population jeune et dynamique qu'il faut former pour créer des entreprises. Les entreprises ont besoin de cette jeunesse qualifiée, de cette main d'œuvre. Il faut travailler ensemble au profit des entreprises pour que les choses puissent avancer. »
VIDEO : Rencontre avec l'unique piroguier agréé de Saint-Laurent du Maroni